Lubumbashi: Le Député Killer Mubambe dénonce » une intimidation politique » contre Moïse Katumbi après une perquisition à la ferme Futuka
La tension monte dans le Haut-Katanga. Le député provincial Killer Mubambe, au nom du groupe parlementaire Ensemble pour la République, a vivement dénoncé ce qu’il qualifie d’“acte d’intimidation politique” contre Moïse Katumbi, leader de l’opposition congolaise, à la suite d’une intervention militaire à la ferme Futuka, propriété privée de l’ancien gouverneur du Katanga.
Dans une déclaration rendue publique ce vendredi 2 mai 2025 à Lubumbashi, Killer Mubambe a dénoncé l’installation de militaires armés autour de la ferme Futuka depuis le 24 avril. “Des éléments de la 22e région militaire ont pris position aux différentes entrées, empêchant toute circulation de personnes et de biens”, a-t-il affirmé. Selon lui, cette occupation a paralysé les activités d’un centre de formation pour jeunes sportifs et personnel agricole qui se trouve sur le site.
Le parlementaire provincial a accusé les forces armées d’avoir “pénétré sans autorisation ni mandat légal” dans les installations de la ferme le 26 avril. Pour lui, cette opération viole le code de procédure pénale congolais de 1959. “Il s’agit clairement d’une violation de domicile, un acte puni par la loi”, a-t-il soutenu devant la presse.
Au-delà de cet épisode, les députés d’Ensemble pour la République pointent une stratégie d’intimidation plus large visant les opposants politiques. “Le pouvoir parle de cohésion nationale, mais dans les faits, il emprisonne et réduit au silence ceux qui ne partagent pas sa vision”, a lancé Killer Mubambe, citant les cas de détention prolongée sans jugement de figures telles que Matata Ponyo ou Jean-Claude Ndala Muselwa.
Autre motif de dénonciation : la rétention administrative des passeports de plusieurs opposants, dont Moïse Katumbi. “Notre président attend depuis plus de 18 mois un document pourtant fondamental pour ses déplacements. C’est une discrimination politique flagrante”, a martelé le député.
Face à cette situation, les élus d’Ensemble appellent le gouvernement congolais à faire respecter l’État de droit. “Nous exigeons le retrait immédiat des militaires de la ferme Futuka et la délivrance, sans délai, des passeports de Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu et Mike Mukebayi”, a conclu Killer Mubambe, appelant les autorités à mettre fin aux dérives qui, selon lui, “ternissent l’image du pays”.
Cedrick Katay Kalombo