RDC: plus de 1.200 femmes et jeunes filles ont été violées à Goma par l’armée rwandaise et le M23
La situation humanitaire s’aggrave en République Démocratique du Congo alors que les atrocités se multiplient dans l’Est du pays. Plus de 1.200 femmes et jeunes filles ont été victimes de violences sexuelles en moins de dix jours à Goma, capitale du Nord-Kivu, selon un défenseur des droits de l’homme cité par l’Agence Congolaise de Presse (ACP).
Des crimes attribués à l’armée rwandaise et aux terroristes du M23
D’après les témoignages recueillis, ces actes barbares auraient été commis par des soldats de l’armée rwandaise et des combattants du Mouvement du 23 Mars (M23), un groupe armé soutenu par Kigali et responsable de nombreuses exactions contre les populations civiles. Ces violences, qui prennent une ampleur inquiétante, visent à terroriser et briser les communautés locales dans une guerre qui s’intensifie jour après jour.
Les survivantes, en grande majorité des mineures et des jeunes femmes, sont dans un état de détresse physique et psychologique alarmant. De nombreuses victimes n’ont aucun accès aux soins médicaux, alors que les structures sanitaires locales sont débordées et manquent de moyens pour répondre à l’urgence.
Un cri d’alarme face à une tragédie humanitaire
Les organisations de défense des droits de l’homme et la société civile congolaise dénoncent ces atrocités et appellent à une intervention urgente de la communauté internationale pour stopper les violences.
Les autorités congolaises, de leur côté, exhortent les Nations unies, l’Union africaine et les partenaires internationaux à condamner fermement ces crimes de guerre et à prendre des sanctions sévères contre le Rwanda, accusé de soutenir les terroristes du M23.
Un appel à la justice et à la protection des victimes
Face à ces actes d’une gravité extrême, les ONG locales et internationales exigent que les responsables de ces crimes répondent de leurs actes devant la justice internationale. Elles plaident également pour un renforcement des mesures de protection des femmes et des filles dans les zones de conflit, ainsi que pour une assistance médicale et psychologique accrue aux survivantes.
Alors que les violences continuent, la population de Goma et du Nord-Kivu vit dans la peur, craignant une aggravation du conflit et de nouvelles vagues de crimes contre l’humanité.
Francis Luende