Procès des officiers FARDC et PNC qui auraient pris fuite face aux rebelles du M23 renvoyé au 20 mars
La Haute Cour militaire de Kinshasa/Gombe a entamé, ce jeudi 13 mars, l’examen d’un dossier hautement sensible impliquant plusieurs officiers supérieurs des Forces armées de la RDC (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC). Ces derniers sont accusés d’avoir abandonné leurs positions face à l’avancée du M23 à Goma, une affaire qui soulève de vives réactions au sein de l’opinion publique et dans les milieux sécuritaires.
Des accusations lourdes qui interrogent la chaîne de commandement
Parmi les prévenus figurent des hauts gradés, dont le vice-gouverneur intérimaire du Nord-Kivu, le commissaire divisionnaire Ekuka Lipopo Romuald, ainsi que trois généraux et un commissaire divisionnaire adjoint. Ils sont poursuivis pour des faits graves : lâcheté, perte de matériel militaire, incitation à la désobéissance et violation de consignes, des charges qui, en temps de guerre, pourraient entraîner des sanctions exemplaires.
Dès l’ouverture de l’audience, la défense a demandé un renvoi pour préparer sa stratégie, une requête acceptée par la Haute Cour militaire, qui a fixé la prochaine audience au 20 mars 2025.
Un procès sous pression, entre discipline et enjeux politiques
Ce procès intervient dans un contexte de revers militaires répétés dans l’Est du pays, où l’armée peine à contenir la progression du M23. Plus qu’une simple affaire judiciaire, cette procédure met à l’épreuve la discipline au sein des forces de sécurité congolaises.
Le gouvernement cherche-t-il à faire un exemple pour restaurer l’autorité militaire, ou ces officiers sont-ils les boucs émissaires d’une stratégie globale défaillante ? La question reste posée.
Présent lors de l’audience, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a souligné la nécessité d’une armée disciplinée et d’une chaîne de commandement efficace.
Une affaire à suivre de près
Alors que la situation sécuritaire reste volatile à l’Est, l’issue de ce procès pourrait avoir des répercussions majeures sur la gestion des forces armées et sur la confiance des Congolais envers leurs dirigeants militaires.
Rendez-vous le 20 mars pour la suite de cette affaire qui cristallise toutes les tensions.
La rédaction