RDC : « Le poste du porte parole de l’opposition revient de droit à Ensemble pour Republique et son president Moïse Katumbi » (Christian Mwando)

L’honorable Christian Mwando Nsimba Kabulo président de l’unique groupe parlementaire de l’opposition au sein de l’Assemblée nationale s’est exprimé sur les questions saillants de l’actualité politique en République Démocratique du Congo notamment, la nomination par le Chef de l’État de Madame Judith Suminwa Tuluka au poste de Premier Ministre, le choix du porte-parole de l’opposition, la nécessité de la tenue d’un dialogue pour cimenter la cohésion nationale etc

S’agissant du choix du porte-parole de l’opposition, l’élu du territoire de Moba dit que ce poste revient de droit à Ensemble pour la République et son Président, Moïse Katumbi Chapwe.

« Aujourd’hui, ce poste revient à Ensemble pour la République, pour la simple raison que la loi portant statut de l’opposition dit que le porte-parole de l’opposition est désigné par consensus ou par vote par les parlementaires, c’est-à-dire, les opposants qui sont à l’Assemblée nationale et au Sénat. Or, aujourd’hui, quand vous faites l’arithmétique simple, sur 29 potentiels opposants, nous nous avons déjà 24 et nous espérons en avoir plus au Sénat. Les autres, toutes tendances confondues, n’ont que 5. Donc, si Moïse Katumbi n’est pas porte-parole, c’est lui qui désignera de toutes les façons le porte-parole. Ça, je parle sur le plan des textes et pour tous les juristes, c’est clair comme l’eau de roche.

Deuxièmement, il y a la question de légitimité pour être porte-parole de l’opposition. La légitimité veut que celui qui a été deuxième à la présidentielle, avec 18%, selon les résultats publiés par la CENI de Denis Kadima, soit le porte-parole, par rapport à celui qui a eu 0,2% aux élections.

Grosso modo, les textes et la légitimité donnent à Ensemble, particulièrement à Moïse Katumbi, le droit légitime d’être porte-parole de l’opposition », a martelé Christian Mwando Nsimba Kabulo.

Tout en saluant le bon choix fait par le Chef de l’État, Christian Mwando Nsimba pense que la présence éventuelle des caïmans politiques au sein de la prochaine équipe gouvernementale peut faire que la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, ne puisse pas faire grand chose.

« Sur le plan technique, je trouve que le Président de la République n’aurait pas fait un meilleur choix. C’est quelqu’un dont je connais la formation et avec qui j’ai eu à travailler quand elle était au CPVS. C’est elle qui suivait les dossiers du ministère du plan.

Mais une chose est d’être technicien dans le gouvernement et de pouvoir, avoir les capacités de le gérer et une autre chose est d’être capable de diriger effectivement ce gouvernement. Aussi, madame Suminwa, qui est technique et pas du tout politique, risquerait de se retrouver dans un gouvernement avec tous les chefs des partis politiques que vous connaissez. En tout cas, elle aura du mal à s’exprimer.

Si on lui laisse les caïmans politiques, qui sont là-bas pour le moment, mais elle va se faire bouffer sans faute et n’aura pas l’autorité nécessaire pour conduire le gouvernement. C’est un contexte particulier. Moi, je dirais : dans un autre contexte, c’est un choix parfait mais dans le contexte-ci, il lui manque la dose politique de connaître tout cet arsenal d’hommes politiques qui est nécessaire. Mais je pense que par rapport à ça, peut-être qu’il y a un deal avec le Chef de l’État pour que ce dernier gère plus les questions politiques et que, elle, se cantonne aux questions techniques », a-t-il fait remarquer.

Ayant accepté de siéger à l’Assemblée nationale, malgré le caractère chaotique des dernières élections, Christian Mwando Nsimba promet que le groupe parlementaire qu’il dirige va faire de l’opposition républicaine constructive au sein de la chambre basse du Parlement.

« Nous sommes à l’Assemblée nationale pour faire l’opposition républicaine. Nous considérons que nous avons tourné définitivement la page des élections et que nous devons nous mettre au travail. D’autant plus que l’opposition et la majorité, nous sommes tous des enfants de ce pays et nous devons travailler pour faire avancer ce pays.

Bien que l’opposition soit très minoritaire par rapport à la majorité, nous croyons que l’Assemblée nationale offre généralement une tribune, un tremplin où nous allons faire passer nos messages.

Nous allons faire une opposition constructive, qui consiste à proposer également des alternatives là où nous ne sommes pas d’accord avec la majorité », a rassuré l’honorable Christian Mwando.

En tant que président de l’unique groupe parlementaire de l’Opposition, Christian Mwando Nsimba espère que la majorité va laisser à son groupe un espace pour sa visibilité, en lui accordant deux postes au bureau et la gestion d’au moins une commission permanente au sein de la chambre basse du Parlement.

« Je serai content d’obtenir que le parlement soit conduit sans déchirement, c’est-à-dire que la population sente que, la majorité et l’opposition, nous travaillons dans le même objectif, sans arrière-pensée. On n’est pas à l’Assemblée nationale pour se tendre des pièges. On est là pour débattre des vraies questions. Et lorsque je sentirais que la majorité est prête à admettre, quand elle a tort sur certains points, le point de vue de l’opposition et que mes collègues de l’opposition sont prêts, lorsque des bonnes choses se font, à voter dans le même sens et qu’on arrête les querelles inutiles.

Je crois que ça sera déjà un grand pas pour moi, parce que vous savez bien que dans notre pays, la classe politique a joué un rôle très négatif, peut-être moi y compris. C’est-à-dire qu’on passe beaucoup de temps dans des débats de chiffonniers, à se disputer, bon, l’autre a dit ceci, telle virgule a été mal placée. On passe 90% de notre temps dans ce genre de choses, alors que l’essentiel, c’est le travail qui devrait être fait sur le terrain pour la population.

Donc, dépasser ce débat des chiffonniers est un pas positif et moi, je vais contribuer avec mes collègues à ça.

Times.cd

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