Première journée de la Grande rentrée littéraire: le rond-point Huilleries, sous le charme des écrivains congolais, a refoulé du monde ce vendredi 15 septembre

Vendredi 15 septembre 2023, sous les bruits, la chaleur et la poussière du rond point Étienne Tshisekedi ex Huilleries, la première journée de la 7è édition de la grande rentrée littéraire de Kinshasa s’est ouverte au public. La grande messe littéraire kinoise a réuni les amoureux des belles lettres, librairies, éditeurs et auteurs autour de trois panels.}

Au premier panel consacré à la poésie sur le thème: « La poésie congolaise aujourd’hui : Cris, angoisse, passion, Révoltes et peur » qui a mis au devant de la scène, La poétesse KingLi, auteure du fameux « Révoltes », le poète Hervey Ngoma, Joseph archippe Mukoko et Ben Kamanda sous la timide voix animante de Le Marc Bamenga, secrétaire général de l’association des jeunes écrivains congolais, (Ajeco) pendant au moins, une heure 5 minutes.

Après un spectacle à couper le souffle du trio, Benjamin Masiya, Fernando kusenza et Obed Bossa du groupe Tetra, la littérature féminine a été mise en lumière au deuxième panel autour du thème: « Écrire au féminin, ».

Ce deuxième panel a vu l’intervention des 4 femmes des lettres: les poétesses, Eugénie Mpongo, Elisabeth Mweya Tol’Ande et des auteures, Élodie Ngalaka et Muriel Munga sous la modération de Elfia Elese, Écrivaine présidente de Felco ( Femmes des lettres du Congo ).

Cette conférence très mouvementée grâce aux speech et à la verve oratoire des panelistes, s’est transformée aux funérailles de Lumumba par la dextérité verbale de maman Eugénie Mpongo, auteure du recueil de poèmes Lumumba, Matanga esila te, où elle a livré ses confessions en tant que témoin oculaire de la légende de Lumumba, triste page de l’histoire de notre pays.

La conférence a également été agrémenté par les épanchements émotifs de la matriarche Elysabeth Mweya Tol’Ande auteure de Aata et de remous de feuilles qui nous a ébloui par la profondeur du regard qu’elle porte sur la pandémie du VIH SIDA.

Le troisième panel enchainé sans interlude a réuni autour du thème de « l’engagement littéraire : Écrire pour écrire ou écrire pour une cause? », le doyen Vincent Lombume auteur du roman Parole de Perroquet, Jean-Marie Mbowa avec Ndombolo, l’homme qui n’avait pas d’oreilles; Christian Gombo avec ses carnets satiriques et Elder Junior Nsenga qui a présenté le récit intitulé « Les indignées sexuelles » , sous la modération de Yann Kheme, un grand critique littéraire.

Cette table ronde qui a clôturée le Jour 1 de la Grande rentrée littéraire de Kinshasa, a tourné à une véritable joute philosophique sous la houlette de Ya Vince, convoquant l’orage dans le ciel de la place Étienne TSHISEKEDI ex Rond-point Huilleries.

Répondant à la question de pourquoi écrire, l’auteur septantenaire de Parole de perroquet s’est répandu en disant que « nous n’avons pas le droit d’écrire si nous écrivons le mal, mais écrivons dans l’idée de saisir le beau et le bien car, une âme qui s’élève, élève le monde ». Pour sa part, l’auteur des fables de Christian Gombo et de Maladies textuellement transmissibles a estimé qu’il écrivait pour dénoncer l’hypocrisie collective de notre société. Et Elder Junior Mbowa de conclure que « Écrire nous aide à nous connecter à notre propre conscience afin de recréer le monde autour de nous ».

Du bon spectacle sous un soleil rouge et un air poussiéreux reliquat de la saison sèche, trois tables rondes avec des intervenants pertinents et aguerris, le jour 1 de la Grande rentrée littéraire de Kinshasa à été une totale reussite pour le plaisir des amoureux de la littérature

Sylvain NSANA

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