Agression rwandaise :cedric Bakambu,un but, un cri pour l’Est de la RDC
Depuis plusieurs semaines, Cédric Bakambu, attaquant congolais du Real Betis, ne célèbre plus ses buts comme avant. À chaque réalisation, il répète un geste devenu son cri du cœur : une main sur la bouche, l’autre pointant sa tempe. Un symbole fort, qui dénonce à la fois la violence qui frappe l’Est de la RDC et le silence assourdissant de la communauté internationale.
Alors que Goma et Bukavu sont tombées aux mains des rebelles et que les combats font rage, le footballeur international se positionne en porte-voix de cette crise humanitaire. « Le monde regarde ailleurs », lâche-t-il avec amertume, accusant l’inaction face aux 7 000 victimes déjà recensées depuis le début du conflit en janvier.
Un engagement au-delà du terrain
Né en France de parents congolais ayant fui la dictature de Mobutu, Bakambu n’a jamais renié ses racines. Fier de son héritage, il porte le maillot des Léopards avec ferveur et suit de près la situation de son pays d’origine. Son geste sur le terrain est plus qu’un simple message : c’est un appel à la conscience mondiale, un moyen d’attirer l’attention sur une tragédie ignorée.
« Je ne suis pas un homme politique, je suis juste un footballeur qui veut que la souffrance de son peuple soit entendue », insiste-t-il. Mais au-delà des mots, son influence dépasse le monde du football. Avec des millions de supporters et une audience internationale, il utilise sa notoriété pour sensibiliser sur la situation en RDC.
Le silence des grandes puissances en question
Pour Bakambu, la passivité de la communauté internationale face aux massacres dans l’Est de la RDC est intolérable. Il pointe du doigt les intérêts économiques qui dictent les décisions mondiales : « Tant que le coltán et le cobalt continuent d’alimenter les industries occidentales, personne ne bougera ». Une réalité amère qui illustre le double standard dans la gestion des crises mondiales.
Son message sera-t-il entendu ? En attendant, sur le terrain, chaque but marqué par Bakambu devient un acte de résistance, un cri pour l’Est du Congo. Reste à savoir si le monde finira par y prêter attention.
La rédaction