Haut-Katanga : le général Eddy Kapend remobilise les troupes à la guerre d’agression
Dans un contexte de tensions sécuritaires croissantes en RDC, le général de brigade Eddy Kapend, commandant de la 22e région militaire, a présidé une importante parade militaire vendredi 21 février au camp Major Vangu à Lubumbashi. Objectif : galvaniser les troupes et les préparer à une éventuelle montée en puissance du conflit.
Face à des éléments des Forces armées, de la Police et du Service national, le général Kapend a martelé un message clair : le pays est en guerre et chaque soldat doit être prêt à défendre la patrie jusqu’au sacrifice suprême. « Il est un honneur pour un soldat de mourir arme à la main », a-t-il insisté, mettant en garde contre toute défaillance face à l’ennemi.
Une mobilisation totale des forces du Haut-Katanga
Cette remobilisation intervient alors que la RDC fait face à l’expansion de la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, qui contrôle de larges pans du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Si la menace directe ne pèse pas encore sur le Haut-Katanga, le général Kapend veut s’assurer que ses hommes sont prêts à toute éventualité. « Toute la 22e région militaire est composée d’hommes conscients de leur engagement sous le drapeau. Nous nous battrons jusqu’au dernier de nos soldats », a-t-il affirmé.
L’officier supérieur a également rappelé l’importance de la discipline et du lien entre l’armée et la population. « Nous devons protéger les civils et vivre en harmonie avec eux, comme le poisson dans l’eau », a-t-il souligné, insistant sur la nécessité d’une armée proche du peuple.
Un message fort dans un contexte national tendu
Alors que le gouvernement congolais multiplie les efforts diplomatiques et militaires pour contenir la rébellion du M23, la remobilisation des forces du Haut-Katanga envoie un signal fort : la RDC ne compte pas se laisser submerger par cette guerre d’agression.
Si la situation sécuritaire continue de se détériorer dans l’Est du pays, les autorités militaires semblent vouloir prévenir tout risque d’extension du conflit vers d’autres provinces stratégiques. Reste à voir comment cette dynamique influencera l’évolution du rapport de force sur le terrain.
Cedrick Katay Kalombo
