Butembo: 42 nouveaux défenseurs judiciaires pour renforcer l’accès à la justice
Le tribunal de grande instance de Butembo a accueilli ce mercredi 42 nouveaux défenseurs judiciaires, dont une personne ayant renouvelé son serment. La cérémonie solennelle s’est déroulée dans une salle du centre d’accueil Jolie Rêve, en commune Mususa, marquant une nouvelle étape dans le renforcement du secteur judiciaire local.
Devant les membres du tribunal et sous le drapeau congolais, ces auxiliaires de justice ont prêté serment de respecter la Constitution, les lois en vigueur et les règles professionnelles qui encadrent leur mission d’assistance et de représentation des justiciables.
Un appel à la rigueur et à la déontologie
À l’issue de la cérémonie, maître Justin Kokola, syndic du barreau Butembo-Lubero, a exhorté ses nouveaux confrères à respecter la déontologie professionnelle et à exercer leur métier avec intégrité.
> « Bienvenue dans notre corps. Notre métier est noble. Nous avons des cabinets professionnels où nous recevons nos clients. Il est interdit d’exercer en dehors de ces cadres officiels. Suivez scrupuleusement le barème des honoraires et ne cédez pas à la tentation de l’informel », a-t-il rappelé.
Le président du tribunal, le professeur magistrat Jean de Dieu Kakule Kausa, a pour sa part insisté sur les défis à relever, notamment la lutte contre les violations des droits humains et les conflits fonciers exacerbés par l’insécurité dans la région.
Une présence féminine remarquée
Parmi les 42 nouveaux défenseurs judiciaires, cinq femmes ont prêté serment, un signe d’évolution dans un domaine encore largement dominé par les hommes. Gloria Mastaki, l’une d’elles, s’est dite déterminée à s’imposer dans la profession :
> « Beaucoup pensent que les femmes n’ont pas leur place dans ce métier. Nous allons prouver le contraire par notre engagement et notre compétence », a-t-elle déclaré avec conviction.
L’arrivée de ces nouveaux défenseurs judiciaires à Butembo représente une avancée significative pour l’accès à la justice dans la région, où les besoins en assistance juridique restent élevés, notamment dans un contexte marqué par l’insécurité et les conflits.
La rédaction