Crise- sécuritaire dans l’Est : le M23 étend son offensive au Sud -Kivu et s’installe à Goma

La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) continue de se détériorer alors que les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), soutenus par l’armée rwandaise selon Kinshasa, intensifient leur offensive dans la province du Sud-Kivu.

D’après l’Agence France-Presse (AFP), les rebelles ont pris le contrôle de Nyabibwe, une ville minière située à environ 100 kilomètres de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Cette avancée marque une escalade dans la crise, alors que le M23 était jusqu’ici principalement actif dans le Nord-Kivu.

Le M23 s’impose à Goma

Parallèlement à cette progression vers le Sud, le M23 renforce son emprise sur Goma, capitale du Nord-Kivu et principal centre économique de l’Est du pays. Selon plusieurs sources locales, les rebelles contrôlent désormais presque entièrement la ville, où un comité d’administration a été mis en place sous la supervision de Corneille Nangaa, chef de la plateforme politico-militaire à laquelle appartient le M23.

Cette annonce confirme les intentions du M23 de s’installer durablement dans la région, malgré les appels à un retrait immédiat de la communauté internationale et des autorités congolaises.

Une menace grandissante pour l’Est de la RDC

L’expansion du M23 au Sud-Kivu suscite des inquiétudes majeures, car elle pourrait marquer une extension du conflit à une autre province clé de l’Est congolais. La région, riche en ressources minières, est déjà le théâtre d’une instabilité chronique, avec la présence de multiples groupes armés et des tensions communautaires exacerbées.

Face à cette situation, les Forces Armées de la RDC (FARDC) et leurs alliés tentent de contenir la progression des rebelles, mais la supériorité militaire du M23, notamment grâce au soutien présumé du Rwanda, complique les opérations de riposte.

Quelle réponse de Kinshasa ?

Le gouvernement congolais a dénoncé à plusieurs reprises l’implication du Rwanda dans le conflit et a récemment émis un mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa, accusé de collaborer avec le M23. Cependant, la réponse militaire et diplomatique de Kinshasa semble insuffisante pour stopper l’avancée des rebelles.

Avec cette nouvelle offensive, la pression monte sur les autorités congolaises et les partenaires internationaux pour une action rapide et efficace afin d’empêcher une dégradation encore plus grave de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Francis Luende

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