Tragedie à Goma : 3000 morts, dont 2000 corps déjà enterrés

La ville de Goma, située dans la province du Nord-Kivu, est plongée dans une profonde douleur après le carnage meurtrier qui a frappé la région entre le 27 et le 29 janvier 2025. Ce massacre, attribué à l’armée rwandaise opérant sous le label du M23-RDF, a fait 3 000 morts, selon un rapport alarmant des Nations Unies.

Le bilan est tragique : 2 000 corps ont déjà été enterrés par les communautés locales et la Croix-Rouge, tandis que près de 1 000 corps sont encore conservés dans les morgues de la ville. De nombreuses victimes, en état de décomposition avancée, sont retrouvées dans des lieux sensibles tels que l’aéroport de Goma et la prison centrale de la ville.

Face à cette catastrophe humanitaire, les acteurs humanitaires font face à des défis immenses, particulièrement dans le domaine sanitaire et logistique. L’ONU souligne que l’approvisionnement en sacs mortuaires est insuffisant. Sur 500 sacs disponibles, seulement 100 sont adaptés aux enfants, tandis que 400 sont destinés aux adultes.

Le risque sanitaire est élevé et nécessite une réponse rapide. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 900 corps demeurent encore dans les morgues, en raison d’un manque de moyens pour leur gestion adéquate. Les autorités sanitaires congolaises, en coopération avec les organisations humanitaires, s’efforcent de contenir la crise, mais le besoin d’assistance demeure pressant.

En réponse à cette tragédie, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a convoqué une session extraordinaire du Parlement. Une commission mixte a été mise en place pour développer des stratégies diplomatiques et politiques visant à apaiser la situation et sortir de la crise.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pris en charge 70 % des blessés, en majorité des civils victimes de balles et d’éclats d’obus. Malgré la fin des combats, l’accès humanitaire reste extrêmement difficile, entravant les efforts de secours.

Appel à un corridor humanitaire d’urgence

L’ONU, à travers son Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a appelé à la mise en place immédiate d’un corridor humanitaire pour permettre :

La réouverture de l’aéroport de Goma, essentiel pour l’acheminement de l’aide et l’évacuation des blessés.

L’arrivée urgente de fournitures médicales et d’autres ressources nécessaires pour lutter contre la catastrophe.

Bounena Sidi Mohamed, directeur adjoint de l’OCHA en RDC, a souligné l’urgence de la situation : « L’accès humanitaire est limité. Il est urgent d’établir un corridor humanitaire. Nous sommes dans une situation d’urgence extrême. Chaque jour qui passe aggrave la crise. L’aide humanitaire doit pouvoir arriver sans entraves. »

Cette tragédie met en évidence la nécessité d’une mobilisation internationale immédiate pour éviter une crise humanitaire encore plus grave dans l’est de la République Démocratique du Congo, déjà gravement affecté par les violences et les déplacements massifs de population.

La rédaction/ Times.cd

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