L’artiste Zik-seigne accepte l’interdiction de diffusion de sa chanson « Misu Kaka likombo n’a cadre ya sentiment »
Le monde musical congolais a connu un rebondissement important ce lundi 6 janvier 2025, après que l’artiste Zik-seigne a répondu à l’invitation du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC). L’auteur de la chanson controversée « MISU KAKA LIKOLO NA CADRE YA SENTIMENT » a exprimé sa prise en compte de l’interdiction de diffusion de son morceau, décidée par les autorités compétentes.
Lors de cette rencontre, Zik-seigne a clairement indiqué qu’il respectait la décision du CSAC, qui a ordonné l’arrêt immédiat de la diffusion de la chanson sur toutes les plateformes médiatiques et numériques en République Démocratique du Congo. L’artiste a souligné sa volonté de se conformer aux règles et lois en vigueur dans le pays, faisant preuve de responsabilité face à cette interdiction.
Une décision saluée mais contestée
La chanson « MISU KAKA LIKOLO NA CADRE YA SENTIMENT », qui a suscité de nombreuses réactions parmi le public et dans les milieux médiatiques, a été pointée du doigt pour ses paroles jugées inappropriées par certaines autorités. Le CSAC, soucieux de maintenir l’ordre moral et la décence dans les contenus diffusés sur les médias congolais, avait pris la décision radicale de bannir la chanson de l’espace public.
Malgré l’acceptation de l’artiste, certains observateurs estiment que cette décision pourrait poser des questions sur la liberté artistique et la censure dans le pays. D’autres estiment, au contraire, que l’intervention des régulateurs est nécessaire pour assurer une certaine éthique dans le paysage médiatique.
Zik-seigne : un artiste responsable
Au cours de l’audience avec le CSAC, Zik-seigne a réitéré son respect envers les autorités et a affirmé son engagement à œuvrer dans le cadre des lois nationales. « Je prends acte de cette interdiction et je m’engage à respecter les règles qui régissent notre pays », a-t-il déclaré, faisant preuve de maturité face à cette situation.
L’artiste a, par ailleurs, exprimé son désir de continuer à produire de la musique tout en restant attentif aux normes culturelles et légales en vigueur, un message de responsabilité qui a été bien reçu par les membres du CSAC.
Un tournant pour la scène musicale congolaise ?
Ce dénouement ouvre le débat sur l’équilibre entre la liberté d’expression artistique et la régulation des contenus dans les médias. Alors que la musique congolaise reste un pilier de la culture nationale, les décisions comme celle-ci rappellent l’importance d’une régulation équilibrée, qui protège les intérêts publics tout en permettant aux artistes de s’exprimer.
Ce n’est pas la première fois qu’une chanson fait l’objet d’une interdiction, mais cet incident met en lumière les tensions qui existent entre la créativité artistique et les règles sociétales. Dans tous les cas, Zik-seigne semble vouloir tirer une leçon de cette expérience et se concentrer sur la création de morceaux respectueux de la législation locale.
Pour les fans de l’artiste, cette décision marque la fin d’un chapitre, mais laisse aussi présager de nouvelles compositions qui, espérons-le, satisferont les attentes de la régulation et du public.
Cedrick katay kalombo