Kinshasa: Les participants au colloque scientifique organisé par Cridess ont adopté le rapport général et recommandations
C’est au cours de la deuxième journée du colloque scientifique organisé à l’UPC par le Centre de recherche interdisciplinaire en développement:
Economie, santé et société (Cridess) que l’adoption du rapport général et recommandations ont été approuvé à l’unanimité par les participants.
Rappelons que l’objectif général de ce colloque était de permettre aux participants d’avoir une idée globale de la question de la digitalisation, des facteurs limitants cette dynamique et son apport actuel et potentiel au développement de la Rdc. Il était également question de proposer des pistes des solutions efficaces, découlant d’échanges avec les principaux acteurs et fournir un rapport avec des recommandations pertinentes.
Sur ce, le professeur Makaya de l’université protestante au Congo qui a été dans le préparatif de ce dit rapport, a brossé quelques défis, obstacles et freins à la digitalisation.
Sur le plan inclusion financière et développement socioéconomique, elle a souligné l’importance des normes, de financement enfin d’acquérir des bonnes infrastructures qui permettra à la Rdc d’effectuer un grand pas sur la question de la digitalisation et du numérique. Un autre défit était situé au niveau de la connectivité, car plusieurs coins du territoire national demeure sans connection.
Pourtant, lorsque les entreprises de télécommunications désirent investir en Rdc, ils ont tendance à se limiter à des grandes villes, alors que le besoin de l’internet se fait sentir dans plusieurs endroits du pays. Un autre obstacle qui a été relevé dans ce rapport concerne les conditions médiocres du travail pendant l’extraction de minerais. Notons également la fragilité des produits des normes de consommation d’énergies, et les conséquences des réseaux sociaux notamment sur les jeunes qui à la longue affichent des symptômes d’ancienneté, le stress, la perte de confiance en soi, l’isolement des jeunes et même du couple dans le foyer, la robotisation et la perte de l’esprit critique et de réflexion.
Concernant le domaine juridique, le rapport à noté également quelques obstacles, défis et freins, notamment dans l’absence d’un texte unique en matière numérique. Toutefois le rapport a précisé l’existence de texte juridique et fax qui contiennent cependant de faible applicable au numérique. S’agissant de l’ordonnance n° 87 / 243 du 22.07.1987 qui réglemente l’activité informatique en République du Zaïre l’actuel RDC, le rapport signal que cela n’a jamais été abroger jusqu’à ce jour.
Un autre défi est la loi relative au télécommunication qui réglemente rien que la télécommunication et ne prend pas en compte la technologie de l’informatique et de la communication. Cependant, il renvoi la question de donnée à caractère personnel au règlement du ministre sectoriel, alors que l’article 31 propose que les données relèvent du domaine de la loi. Un autre obstacle à ne pas négliger est la lenteur de l’adoption des textes en matière numérique, la complexité de la procédure législative en Rdc, les difficultés des juges devant la question du numérique, notamment en ce qui concerne la question du preuve numérique.
Concernant le secteur de la santé, plusieurs défis, obstacles et freins ont été pointé du doigt à savoir, le manque d’infrastructure, l’inaccessibilité à l’internet, l’insécurité des données, le manque de maîtrise de la technologie, le coût exorbitant de l’internet, le problème de l’électricité et la mauvaise qualité de la connexion.
Abordant les Pistes des solutions et recommandations, notons en ce qui concerne l’inclusion financière et le développement socioéconomique, il est important de savoir que le développement du contenu local qui n’encourage pas d’être seulement consommateur des produits étranger, mais de prendre plutôt les initiatives pour adapter le numérique au réalité de la société congolaise.
A la jeunesse congolaise, il leur recommandé de créer et développer les solutions qui viennent répondre de manière spécifique aux préoccupations de la société congolaise. Pour y parvenir, il faudrait que l’économie congolaise soit essentiellement numérique et piloté par les acteurs congolais. En outre, il est recommandé également la formation des analystes sur le numérique afin que les données stratégiques soient maîtrisées, protégées et monétiser de manière à nous apporter de la valeur. Au gouvernement, il leur revient de fournir des efforts pour apporter la connection dans les milieux ruraux. Il faudrait également assurer la cyber sécurité de la Rdc et réduire les appareils connectés.
Aux étudiants, il faut leur assurer une bonne qualité de la connection, réduire le coût de l’internet, restreindre l’accès à certains sites, et encourager les étudiants à faire le recherche sur internet.
Au niveau juridique, les recommandations sont formulées par l’élaboration d’un cadre légal qui prend bien compte la nouvelle loi sur le Telecom. Dans le secteur de la santé, les recommandations du numérique doivent se faire premièrement par des lois. Par la création et l’amélioration des infrastructures, par le renforcement et la sécurité des données afin de mettre en place un système de conservateur de données pour l’historique de chaque patient.
Pour sa part, Aliango Marachto directrice de la Cridess, a saisi l’occasion pour préciser que l’organisation de ce colloque a été rendu possible à partir des recherches du centre de recherche interdisciplinaire en développement : Économie, Santé, Société et pour ce faire, nous avons associé les praticiens pour que nous puissions ensemble réfléchir avec nos résultats de recherches et leurs expériences sur terrain.
Intervenant dans cette deuxième journée du colloque dans sa casquette du président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Godé Mpoyi a rassuré l’assistance que le plaidoyer sur l’amélioration des vies des professeurs, des étudiants sont toujours menés auprès des autorités établies. Sur ce, Godé Mpoyi a relevé le côté négatif de la digitalisation dans le système éducatif congolais et surtout a tenu à sensibilisé les étudiants à pouvoir veiller sur des gens qui leur enseigne, car dit -il , il existe un problème sérieux, aujourd’hui, il ya des gens qui achètent des doctorats sur la toile et s’auto-proclame des professeurs. A l’époque, après avoir appris toutes ces choses, j’ai informé personnellement le chef de l’État et le ministre Thomas Luhaka qui avait en charge le ministère de l’ESU. Car cette situation, si les décideurs ne font rien, nous risquons dans 5 à 10 ans avoir des professeurs incultes, a t-il fait savoir.
Karl – Ituku Times.cd