Comment le jeune Esaïe Okisombo Tasumbu devient Patrice- Emery Lumumba ? Le portrait d’ un jeune espiègle, sans peur ni reproche, Héros de toute une Nation

Dossier by
Barca Horly Fibilulu Mpia

De la brousse à la cité, le jeune Esaïe Okitas’ Osombo, ce Gentleman pétri d’un courage et d’ une bravoure hors- pair, avec une perspicacité, et une intrépidité inouï; qu’ il cèdera sa peau pour une cause congolaise, victime d’une injustice orchestrée, Tasumbu ne saurait tenir de sa chair face aux machinations occidentales. 61 ans après, retour d’ une histoire patibulaire et pathétique autour d’ un vestige qui lui serait attribué, comme preuve du seul reste de son corps. Aujourd’hui, la dépouille de Esaïe , faitv’ la une des grands journaux du monde, le nom de Lumumba refait surface. Le Sphinx renait dans ses cendres, après avoir été dilué dans un fourneau d’ acide.

Narratif d’un jeune amoureux de la boisson, autodidacte, intellectuel sans égal et un doctrinaire solide mais aussi radical, qui est plus gouru de la pensée politique, que les années plus tard lui faitvle Dieu suprême du mythe politique congolaise, du reste africain; Lumumba le Moïse noir, le maitre du Panthéon . Au caractère un peu paradoxal, Esaïe était
épris du sentiment romantique et lyrique, mais plutôt qu’ un révolutionnaire de haute facture. Qui a préféré mourir debout que de vivre à genou.

Esaïe Okit’ Asombo Tasumbu, s’ est connu sans doute avec son nom de Lumumba, comment celui qui est né de la famille Olenga, deviendra Lumumba, un nom synonyme de la révolution, du combat contre la colonisation et la damnation blanche. Et, comment il éliminera son nom de Okit’Asombo Tasumbu… pour Patrice Emery Lumumba , était un jeune lutin, ou licencieux parce que il fut chassé de son école de Wembo- Nyama pour un comportement non- conformiste.

Regard sur son enfance troublée

Quatre enfants sont nés de l’ union de François Tolenga avec Julienne Amatu : Charles Lokolonga, Esaïe Okit’ Asombo Tasumbu né 2 juillet 1925 qui serait devenu Patrice Emery Lumumba, Émile Kalema, et Louis Tolenga. Et un d’ un demi-frère, Jean Tolenga, né d’ un troisième lit, une année en 1962

Cependant, François Tolenga, paysan de son état, avait appris à lire et à écrire, chez les missionnaires catholiques qui furent installés à Tshumbe depuis 1910.

Les parents de Lumumba étaient tous deux originaires d’ Onalua. Le Toponyme est éloquent. Onalua signifie en tetela  » fils du Soleil,  » fils de la lumière ». Tolenga appartenait au clan hiokamende, Julienne Amatu sa mère, elle fut du clan djela. À sa naissance, l’ enfant reçut de son père le nom Esaïe Okit’ Asombo Tasumbu, et de sa mère le nom de Lumumba.
C’ est dans son village natal que Okitas’ Asombo apprit tardivement les rudiments de la lecture et du calcul, probablement vers l’ âge de douze- mtreize.
Selon un drame familial qui révèle très tôt le caractère indépendant de Lumumba qui est foncièrement un self- made- man.
Lorsqu’ il fut question d’ aller à l’ école pour entrer directement en deuxième année- une alternative se présentant à l’ enfant : fréquenter l’ école de la Mission Méthodiste de de Wembo- Nyama, distance de 10 km d’ Onalua, ou bien aller à l’ école catholique de Tsumbe Sainte Marie, à 35 km du village natal.

Au moment, l’ enfant marqua naturellement sa préférence pour l’ école la plus proche, l’ école protestante, ce qui lui permettait des allers et retours. Ce choix du jeune d’ Esaïe, le grand prophète politique de la cause congolaise, ne plût pas son père. Ce qui scandalisa et mortifia François Tolenga, c’ est que son deuxième fils ait renié sa religion, le catholicisme, pour celle du culte protestant.
Car, cette attitude désinvolte de Tasumbu exposait ses parents eux-mêmes à l’ interdiction d’ approcher la Table de communion et l’excommunication.

Par conséquent, Esaïe Okitas’ Ombo,
alias Lumumba, fut chassé du toit paternel pendant trois mois, mais il ne quitta pas le village. Grâce à la sollicitude de sa mère et de la complicité de ses jeunes frères, à défaut de gîte, il trouva toujours le couvert en cachette. Le temps aidant, la médiation des notables du village permit permit à l’ enfant de réintégrer la maison familiale.

Selon notre vertueuse source, pendant son adolescence Lumumba bénéficiait d’ une ascendance certaine parmi les jeunes de son âge.On lui avait collé le sobriquet de  » Usungu Lumumba », parce qu’ il se distinguait des autres par son comportement – il n’ aimait pas les travaux des champs -, ses exploits halieutiques.
Une légende dorée tenace veut que Lumumba ait participé à Omvulambe à une campagne d’ évangélisation protestante au cours de laquelle le Saint- Esprit se serait répandu sur les participants. Un palmier à six tètes aurait poussé à cet endroit. Un autre arbre se serait fendu et aurait fait apparaître des écriteaux. C’ est le merveilleux qui avait accompagné Patrice Lumumba . relate- elle la source

Pourtant, l’ attrait qu’ il éprouvait pour la danse folklorique – jugée licencieuse- lui avait valut le renvoi définitif à l’ école de Wembo – Nyama. Esaïe Okitas’ Ombo quitta la 5 ème a année primaire 1942. Les pasteurs méthodistes ne bandinaient pas avec la discipline rigoriste : la consommation de boissons, la fréquentation de filles, la pratique de la danse, voire l’ assistance des spectacles de dances etaients autant de motifs de renvoi.
Il va quitter v Wembo- Nyama pour une école catholique à Tshumbe, actuel  » Lumumbaville », c’ est là que troqua définitivement son nom d’ Esaïe Okit’ Asombo et, va être administré son premier baptême à l’ Église catholique. Et il obtint son certificat de fin des études primaire, et départ pour Port – Empain, actuel Kindu, ou il fut engagé comme commis – pointeur au Chemin de Fer du Congo Supérieur aux Grands Lacs Africains( C.F.L), grâce à Puis Olenga, ancien instituteur à la Mission Tsumbe.

Autodidacte et son apprentissage de la vie( 1944- 1951)

Départ à Kinsagani, lieu de la naissance de l’ intuition politique

Ayant débarqué à Stanleyville en 1944, Patrice trouva l’ hospitalité – solidarité ethnique- auprès de Paul Kimbulu, infirmier diplômé, tetela de la savane ( Eswe) comme lui, originaire lui aussi de la chefferie Mbakakonde Ewango. Le 20 novembre 1944, il fut embauché en qualité de clerc sous contrat au Service territorial de la Province Orientale, plus précisément au greffe. Le 1 er janvier 1946, il accéda au statut de temporaire ( clerc surnuméraire) du service territorial. Sept mois plus tard, il fut commissioné collecteur d’ impôt. Compte tenu des différentes indemnités, son salaire mensuel net de 262, 50 francs en décembre 1944 à 920 francs en janvier 1946 et 990 en janvier 1947. Très inconscient de ses insuffisances, soucieux de progresser professionnellement, Lumumba s’ inscrivit aux cours du soir organisés par les frères du Frères Maristes. Cette formation lui permit de se présenter au concours d’ admission à l’ École Postale organisé à Stanleyville par la Direction des Postes à Léopoldville.

Et, au sortir de sa formation en mars 1948, Lumumba triompha avec 91, 4% , début de la reconnaissance de sa valeur intellectuelle . Et fut le point de départ pour sa plume de journaliste chez la Croix du Congo et la Voix des Congolais pendant huit ans. Le Jeune provincial  » mohuta » avait découvert la capitale en 1947- 948 prit le temps d’ observer la réalité sociale de « Poto Moyindo » l’ Europe noire et de s’ en imprégner . Il serait frappé par l’ effervescence des activités des groupements d’ anciens eleves: Association des Anciens Élèves des Pères Scheut ( ADAPES), Association des Anciens Élèves des Frères des Écoles Chrétiennes ( ASSANEF), Union des Anciens Élèves des Frères Maristes ( UNELMA). Outre ces groupement l’ homme Onalua, aurait des yeux sur des cartels socioprofessionnels comme : Association du Personnel Auxiliaire Indigène de la Colonie ( APIC); Union des Intérêts Sociaux Congolais ( Unisco).

Patrice Lumumba se frotta aux  » Congolais qui réfléchissent »; il lisait beaucoup et se fit l’ ami de tous ceux aimaient lire et écrire, notamment le grand écrivain, père de la littérature congolaise moderne, Antoine – Roger Bolamba. Il s’ intéressa à la presse , spécialement à la Voix du Congolais et Croix du Congo.

De retour à Stanleyville , Lumumba voulut reproduire ce qui ‘ il avait vu du positif à Léo, particulièrement à ce qui concerne l’ exercice des responsabilités sociales et l’ amélioration des conditions des vies.

Début de l’ intuition de révolutionnaire, déjà après un drame odieux, qu’ il avait vécu lors de son séjour à Brazzaville sur la discrimination dans restaurant, ce souvenir de son escapade à la capitale du Congo- Français, lui inspira un dossier de presse chez la Croix du Congo : Pourquoi les cimetières des Blancs, des Mulâtres et des Noirs sont – ils séparés ? Pourquoi est – il réservé dans toutes des églises des chaises pour les Blancs et non pour les Noirs? Et pourtant vis – à vis de Dieu , tout le monde était égal quelle que soit la race. Pour Lumumba cette injustice devait être corrigée.

Lumumba dans la romance, lyrisme et ses idylles

Alter égo d’ un Héros

le fils de François, deviendra parmi le dandy de l’ époque, touchera aux glamours et aux amours des Boyomaises de l’ époque, grâce à son charisme extra- humain que fussait le charme intellectuel d’ un étudiant autodidacte, un jeune homme à l’ esprit ingénieux, qui va pousser les idylles de plus belles femmes boyomaises.

D’ abord Lumumba se noua aux amours d’ une belle dame lokele, Henriette Maletauwa,miss Stanleyville , qu’ il se maria coutumièrement le 21 octobre 1945, Patrice le quitta, pour une deuxième noce en 1947 avec Hortense Sombosia. Après un nouveau divorce avec Mme Hortense en 1951, Lumumba âgé de 26;ans , fera les yeux doux à une demoiselle Yansi dans une union libre, Pauline Kie, qu’ elle lui donnera son premier fils. C’ est en 1951, il va rencontrer sa femme de la vie, âgée de 14 ans, tetela, Pauline Opangu, qui serait entre 1961 à 2015, la veuve la plus célèbre du monde.

L’ apogée et la mort

Après une transcendance remarquable d’ un jeune évolué parmi les congolais avant l’ indépendance; Lumumba, le journaliste congolais, connu pour son charme exceptionnel aurait séduit tout monde, de Belgique à Accra, l’ ampleur de Esaïe va propager à la vitesse de croisière, sa pensée contre la colonisation pour une Afrique révoltée, Lumumba va poser le jallon du combat.

Et, il va créer avec ses amis le 10 octobre 1958 : Gaston Diomi( premier bourgmestre de la commune de Ngiri- Ngiri),Arthur Pinzi ( celui de Kalamu); deux futurs Premiers ministres, Cyrille Adoula, Joseph Ileo, avec des grandes figures politiques des années plus tard : Joseph Ngalula Mpadajila( premier président d’UDPS), Antoine Ngwenza, chez qui à Popokabaka n° 22 à Dendale fut signé l’ acte fondateur du Mouvement National Congolais, le parti politique non tribal pour la lutte de l’ indépendance congolaise.

Déjà, le succès de Lumumba se résuma un peu autour de son livre, somme de ses réflexions à la presse, un essai mémoriel: Le Congo terre d’ avenir est- il menacé ? Sorti en 1956.

La popularité de Patrice va allé crescendo, des invitations partout à Conakry, Bruxelles chez le cercle du libre Examen et des Amis de la Présence Africaine, où il va lancer dans la capitale belge, l’ idée du gouvernement provisoire pour la préparation des élections en mai 1959.
Il obtint le gain de cause lors de la table ronde du 20 janvier – 20 février, mais aussi la victoire de son parti politique lors de premier législatif en 1960, avec sa victoire record à la Province Orientale par un originaire de Sankuru, ferait de cette province jusqu’à nos jours, la province neutre, parfois favorable à l’ opposition comme le veux la tradition.

Désormais grâce à son succès poignant, le tout Premier ministre du Congo indépendant, signataire du traité général d’ amitié, d’ assistance, de la coopération entre le Congo – la Belgique le 29 juin au lendemain, du jour de la programmation de l’ indépendance, alors qu’ il ne figurait pas au programme établi par le protocole belge congolais, lePremier ministre monta à la tribune grâce à la complicité du président de la Chambre, Joseph Kasongo, un élu de M.N.C/ L.
Son discours célèbre, véritable bouquet de feu d’ artifice du verbe nationaliste, fut interrompu à huit reprises par des applaudissements.
Lumumba expliqua le sens de la lutte anticoloniale dans un bref réquisitoire contre l’ oeuvre coloniale belge.
L’ évolué – modèle du Congo terre d’ avenir est – il menacé ? Se muait en tribun du peuple.
L’ immatriculé d’ hier s’ effaçait dernière le congolais anonyme et intemporel.

Ressenti comme un crime de lèse- majesté par le belge, Lumumba devint l’ allégorie d’une accusation mensongère de communiste, l’ homme à abattre à tout pris.

Il sera assassiné le 17 janvier sauvagement et odieusement, sans quelconque projet avec ses amis de fortunes, Maurice Polo et Joseph Okito, à Shitalembo à 50 km de Lshi.

Il convient à retenir ceci, Lumumba était l’ homme seul. Pourquoi ? Parce que qu’ il aimait son pays, il est resté jusqu’au bout de l’ennemi du colonialisme et d’ un impérialisme.Le seul crime était sa volonté jacobine de créer l’ unité réelle du Congo.

61 ans après, Esaïe Okitas’ Osombo se fait parler de lui triomphalement à un Lumumba lutin, brave et victorieux face à la croisade impérialiste.

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