Agression rwandaise : Félix Tshisekedi refuse de négocier avec le M23 et expose six raisons majeures

Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi a réaffirmé sa position ferme contre toute négociation avec le groupe armé M23. Dans un communiqué officiel publié ce jour, le Chef de l’État a énuméré six raisons fondamentales expliquant ce refus, insistant sur le caractère illégitime et criminel du mouvement soutenu, par le Rwanda.

Un rejet catégorique des pourparlers

Face à la recrudescence des violences dans l’Est du pays, la position du gouvernement congolais reste inébranlable : aucun dialogue ne sera engagé avec le M23. Le communiqué officiel met en avant plusieurs motifs justifiant cette décision :

1. Préservation de la souveraineté nationale
Le président rappelle que la RDC est une nation souveraine et qu’elle ne saurait engager des discussions avec un groupe armé qui sape cette souveraineté.

2. Absence de légitimité du M23
Le gouvernement congolais estime que le M23 ne représente en rien la population congolaise et ne dispose d’aucune base légitime pour négocier au nom de celle-ci.

3. Imputabilité des crimes graves
Le mouvement rebelle est accusé de multiples exactions contre les civils congolais. Le Président souligne que ces actes criminels rendent toute négociation inacceptable.

4. L’ingérence rwandaise dans le conflit
le M23 est un instrument des intérêts de Kigali et ne défend pas les aspirations du peuple congolais. Le gouvernement qualifie le mouvement de « coquille vide » servant des desseins étrangers.

5. Des revendications motivées par des intérêts étrangers
Les demandes du M23 seraient orientées exclusivement vers la protection des intérêts rwandais, sans aucune considération pour les enjeux congolais.

6. Le cadre légal de résolution des conflits
Félix Tshisekedi rappelle que toute reddition ou réintégration passe par le processus de paix de Nairobi, un cadre établi par les instances régionales et internationales.

Un message clair à la communauté internationale

Cette déclaration ferme intervient alors que la communauté internationale presse pour une désescalade du conflit et une solution négociée. Kinshasa insiste sur le fait que le M23 doit répondre de ses actes devant la justice et que la seule voie acceptable reste le processus de Nairobi.

Cette prise de position du Chef de l’État congolais s’inscrit dans une volonté de restaurer l’autorité de l’État et de mettre fin à l’instabilité persistante dans l’Est du pays, où le M23 continue d’occuper plusieurs localités stratégiques.

Vers une intensification des opérations militaires ?

Alors que la situation sécuritaire reste tendue, cette déclaration pourrait marquer un durcissement de la stratégie militaire du gouvernement congolais contre les groupes armés actifs dans la région. Les FARDC (Forces armées de la RDC), appuyées par leurs alliés, poursuivent les opérations contre le M23 dans plusieurs zones du Nord-Kivu.

Cedrick Katay Kalombo

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