plusieurs quartiers de Kisangani, dans la province de Tshopo, sont privés d’eau potable
Si dans les anciens quartiers, la population est au moins desservie en eau potable, dans de nouveaux quartiers, l’eau de la REGIDESO est une denrée rare. Les habitants de ces entités sont obligés de se débrouiller pour puiser l’eau des puits dont la plupart ne sont pas aménagés.
Il s’agit notamment de nouveaux lotissements tels le Bloc Motumbe au quartier Plateau Boyoma. Les habitants de ce coin, très peuplé d’ailleurs, sont approvisionnés de façon aléatoire témoigne une habitante :
« Pendant une ou deux semaines, l’eau ne vient pas et quand ça vient c’est la nuit, à des heures tardives. Ça fait une ou deux heures et puis ça part ».
Entre-temps, l’émission des factures que d’aucuns qualifient d’arbitraires se poursuit sans tenir compte de la consommation réelle par des abonnés.
« Nous sommes obligés d’aller aux puits pour puiser l’eau afin de laver les assiettes, prendre bain avant d’aller à l’école. Donc c’est très difficile pour nous d’avoir de l’eau… », ajoute une élève.
Le directeur de la REGIDESO, Blaise Kuta, se dit conscient de ce déficit. Néanmoins, ce responsable résume les difficultés éprouvées en deux volets. D’abord les coupures régulières d’électricité. Et ensuite l’inadéquation entre la capacité fonctionnelle initiale de l’usine de production et le nombre d’habitants de la ville.
« La population de Kisangani a augmenté par rapport à la capacité de production qui, à l’époque était dimensionnée pour desservir 500.000 habitants et aujourd’hui nous sommes deux millions d’habitants… ».
Dieudonné Ignace Muhendo