Tensions sécuritaires en RDC: Félix tshisekedi boycotte le sommet de L’EAC
Dans un contexte de crise sécuritaire croissante à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi a choisi de ne pas participer au sommet extraordinaire de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) convoqué par son homologue kényan, William Ruto. Cette réunion, qui vise à aborder la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, se déroule sans la présence de Kinshasa, qui a opté pour l’absence de tout représentant.
Des sources proches du président congolais indiquent que cette décision a été motivée par plusieurs facteurs. Tshisekedi préfère rester à Kinshasa pour suivre de près l’évolution des événements dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où les combats se sont intensifiés. Il a également prévu de s’adresser à la nation le même jour pour clarifier la position de la RDC sur l’occupation de Goma et d’autres territoires du Nord-Kivu par des insurgés.
Bien que William Ruto ait organisé ce sommet en raison de ses préoccupations face à la détérioration de la situation sécuritaire, la position du Kenya reste floue aux yeux des autorités congolaises. Le président kényan avait précédemment appelé à une cessation des hostilités, mais cela a coïncidé avec la chute de Goma, capitale du Nord-Kivu, aux mains des rebelles du M23.
Depuis le début des hostilités, la RDC a développé une méfiance croissante envers l’EAC, accusant, à l’exception du Burundi, l’organisation de soutenir tacitement les actions du Rwanda contre le territoire congolais. Cette suspicion a été exacerbée par la gestion régionale de la crise, alors que la RDC se retrouve seule à lutter contre les rébellions qui dévastent l’Est du pays.
La rédaction