Silas Katompa et les « grigris » : une nouvelle polémique secoue les Léopards
Silas Katompa attaquant congolais évoluant au club allemand de Vfb Stuttgart reclus dans l’effectif des Léopards pour le compte deux matchs face à la Guinée et à l’Éthiopie prévus à septembre prochain pour le compte de phase éliminatoire Can2025. Cette charnière offensive des 11 des Léopards qui avait participé au grand retour de l’équipe nationale de la RDC lors de la dernière CAN est aujourd’hui à la quarantaine de ses copains par la décision du sélectionneur Desabre et cette décision fait révélée beaucoup soupçon.
Sila Katompa fera une fois de plus faux bond aux Léopards. En effet, son absence des rangs de l’équipe nationale de la République Démocratique du Congo (RDC), continue de susciter interrogations et débats. Si des raisons familiales avaient été évoquées pour justifier son absence lors de précédentes convocations, de nouvelles révélations viennent alimenter la polémique.
Mardi 27 août 2024, Max Moke, président du FC MK (ancien club du joueur), a fait une révélation qui serait liée à la cause. En effet, via les ondes de la Radio Top Congo, lors de son passage à l’émission de notre confrère Jenovic Mbowa, le président de l’ancien club de l’attaquant, a laissé entendre que des agents pourraient être à l’origine du refus de Silas de rejoindre la sélection. Selon lui, ces agents instilleraient dans l’esprit des joueurs la peur de subir des pratiques occultes, des « grigris », au sein de l’équipe nationale.
« Il y a toujours des agents véreux qui mettent dans la tête des enfants que quand tu vas à l’équipe nationale, il y a beaucoup de gens qui vous font des grigris et vous ne savez pas bien jouer », a déclaré Max Mokey lors d’une émission radiophonique.
Ces déclarations viennent renforcer les rumeurs qui courent depuis longtemps sur l’existence de pratiques occultes dans le football africain, notamment dans les sélections nationales. Ces pratiques, souvent considérées comme des superstitions, seraient censées influencer les performances des joueurs sur le terrain.
« Je suis Congolais et je suis fier de représenter mon pays », Silas Katompa
Cependant, l’international congolais a fait taire les rumeurs :
« Je suis Congolais et je suis fier de représenter mon pays », a répondu Silas Katompa à ses détracteurs dans un communiqué. L’attaquant de Stuttgart dénonce une campagne de déstabilisation de sa personne initiée par des gens de mauvaise foi. « Je n’accepterai jamais d’être cité dans les antivaleurs. Je n’ai jamais refusé de venir en sélection. La RDC compte beaucoup de joueurs talentueux et les places se vendent chères », a-t-il déclaré.
« Gris-gris », un phénomène complexe aux multiples facette
La croyance en la magie et dans les forces occultes est profondément ancrée dans certaines cultures africaines. Dans le contexte du football, où la pression pour réussir est immense, ces croyances peuvent trouver un terrain fertile. Les joueurs, souvent jeunes et vulnérables, peuvent être tentés de croire aux promesses de ceux qui leur proposent des « solutions » surnaturelles pour améliorer leurs performances.
Ces croyances vieilles comme le monde ont la peau dure en RDC, où un certain « Mort-Mort », féticheur de son état, bien connu des milieux sportifs congolais est réputé faiseur de miracles, capable de « donner » la victoire contre espèces sonnantes et trébuchantes.
Cependant, il est important de nuancer ces propos. Si les pratiques occultes existent bel et bien dans le football africain, il serait réducteur de réduire l’absence de Silas Katompa à ces seules raisons. D’autres facteurs, tels que des problèmes personnels, des divergences avec le staff technique ou des négociations contractuelles, pourraient également entrer en ligne de compte.
Les enjeux pour le football congolais
Ces révélations mettent en lumière les défis auxquels est confronté le football congolais. La propagation de rumeurs et de croyances infondées peut nuire à la cohésion d’une équipe et créer un climat de suspicion. Il est donc essentiel de lutter contre ces pratiques et de promouvoir une culture sportive basée sur le travail, l’effort et le respect des règles.
Les fédérations sportives africaines ont un rôle important à jouer dans ce domaine. Elles doivent mettre en place des programmes de sensibilisation pour lutter contre les superstitions et promouvoir une éthique sportive. Les joueurs, quant à eux, doivent être accompagnés et soutenus pour faire face aux pressions et aux tentations auxquelles ils sont confrontés.
En conclusion, l’affaire Silas Katompa soulève des questions fondamentales sur l’avenir du football congolais. Il est temps de dépasser les croyances et les superstitions pour construire un football plus sain et plus performant.
Barca Horly Fibilulu Mpia