Justice : prolongation du «suspens» dans le verdict de Stanys Bujakera
Le journaliste correspondant de Jeune Afrique en RDC et directeur de publication adjoint du média en ligne actualité.cd, Stanis Bujakera devrait attendre le 20 mars prochain pour connaître l’issue de son procès.
D’après les sources consultées par TIMES.CD, le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa Gombe, aurait choisi de repousser la date du verdict afin de gérer consciencieusement les dernières rebondissements et parfaitement dire le droit.
La justice voudrait trouver une solution idoine, après la déclaration de l’expert commis dans l’affaire qui souligne qu’il est « difficile de remonter dans le temps et d’établir que Stanys Bujakera est le premier émetteur de la note de l’ANR qualifiée de « fausse » par les autorités et qui imputait la mort de l’ancien ministre Chérubin Okende aux renseignements militaires». Dans le camp du présumé coupable, on note le fait que le journaliste n’avait relayé qu’un lien de Jeune Afrique sur son compte X et rien d’autre. L’absence des preuves est la grande difficulté qui pèse sur le ministère public.
Par ailleurs, revenant sur les six (6)chefs d’accusations retenus contre Bujakera, dont notamment la falsification de sceaux et de signatures de l’État, l’usage de faux en écriture, la propagation de faux bruits et la transmission d’un message erroné par voie électronique, le Maître Serge Bashonga représentant le ministère public a indiqué : « Ce n’est plus l’article de Jeune Afrique qui est incriminé mais plutôt la diffusion du document contesté sur les réseaux sociaux notamment WhatsApp. L’analyse des métadonnées aurait permis d’identifier Stanys Bujakera par son numéro de téléphone et son adresse IP,comme étant le premier diffuseur de ce document».
Dans la foulée, le ministère public a demandé au tribunal de condamner Stanys Bujakera à 20 ans de servitude pénale principale en souscrivant cette affaire comme étant la « cybercriminalité », et le numéro de téléphone et l’adresse IP étant des preuves matérielles.
Pour le camp Bujakera, celui-ci mérite une libération pure, simple et sans condition pour absence des preuves matérielles. « Jusqu’à la clôture de débat, l’accusation a démontré des faiblesses pour produire une moindre preuve pouvant incriminer Stanis. Pas de preuve en matière pénale, ça amène au doute et le doute amène à l’acquittement du prévenu. Ce que nous souhaitons et attendons », a déclaré Me Papy Niango.
Joël Kakweyi