Insécurité: la population s’en prend en charge et met en place une armée numérique avec la campagne « Kinshasa Invivable »
L’insécurité continue de battre son record à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Elle impose de nouveau chez les kinois dans leur glossaire
des vocables inhabituels …
Le Kidnapping et l’enlèvement sont à la Une des actualités. La vente des organes humains met en sandwich les vies des Kinois. Chaque jour, il y a au moins un Kinois qui disparaît sans dire adieux à ses siens dans un coin de la ville.
Le 29 juin dernier soit quelques heures avant l’indépendance du Congo, Kinshasa a dénoncé ce phénomène au travers d’un Visuel qui a fait le buzz sur les réseaux et le web. « Kinshasa est invivable », tel était le titre ou le slogan que portait ce vituel. Cette ville qui autrefois faisait l’orgueil des Kinois est aujourd’hui devenue invivable.
Des Frankensteins, des Jacks Eventreurs ou des vampires resurgissent à Kin Ya Leo. Un thriller plus que les films d’Alfred Hitchcock a élu domicile Kinshasa la belle. La ville est paralysée, la peur rouge s’installe, les kinois ne savent à quel saint se avouer. La nuit est plus sombre que les couleur d’enfer, car les kinois attendent le crépuscule pour aller danser le dombolo et autres formes de danses.
Depuis bien longtemps, la nuit à Kinshasa, c’est l’ambiance de l’aurore. Sauf craindre les Kulunas, le Kinois pouvait marcher la nuit, fréquenter tous les coins et recoins de la ville, mais ce dernier temps, la nuit fait craindre le pire et presque les coins de la ville sont devenus assez suspects.
Les Kinois accusent de vive voix, l’incompétence du gouvernement en place qui n’arrive pas à assurer et maintenir la sécurité de la population kinoise en particulier et congolaise en général. Notre rédaction est allée à la rencontre d’une famille à laquelle un des fils est pris en sandwich par les kidnappeurs, dans la commune de Ngaliema. La mère de la victime, native de Kinshasa, s’étonne de l’insécurité qui s’installe à Kinshasa.
« Je suis née à Kinshasa, à l’époque de Mobutu, depuis que suis née, je n’ai jamais vécu une pareille insécurité sur Kinshasa ! » s’exclame t-elle.
« J’ai pour la première fois de ma vie peur de vivre dans Kinshasa, ma fierté de tous les jours… J’accuse le gouvernement d’avoir gâché l’image de Kinshasa ».
Il est à noter que la ville de Kinshasa ne dispose plus la base de données d’enregistrement des taxis, taxis Bus et motos-taxis faisant le transport en commun à Kinshasa.
Barca Horly Fibilulu