Kinshasa : Le centre pénitentiaire de rééducation de Kinshasa, ex prison de Makala, vient d’être doté d’une bibliothèque carcérale pour mineurs

Par essence, le centre pénitentiaire, à travers le monde, poursuit quelques objectifs, notamment la rééducation et la réinsertion des personnes en conflit avec la loi.
En vue d’apporter sa pierre à l’édifice dans cette logique, l’Association des Jeunes Ecrivains du Congo a lancé l’initiative d’installer une bibliothèque carcérale pour mineurs au sein du centre pénitencier de rééducation de Kinshasa, avec le thème « Art comme Evasion ».
C’était le 7 Novembre, en présence du Ministre de la Jeunesse et Nouvelle Citoyenneté, Yves bunkulu, de l’Ambassadeur de la République du Congo, de la Déléguée du Centre Wallonie Bruxelles, Kathryn Brahy et d’autres membres du gouvernement congolais, que la cérémonie de l’inauguration de cette bibliothèque a eu lieu.

Dans le cadre de cet événement, la rédaction du média en ligne Times.cd a approché N’anza Tata, poète et nouvelliste, prix Zamenga 2022, également membre de l’AJECO, qui a accepté de nous livrer les motivations qui ont poussé leur structure à installer une bibliothèque carcérale dans la prison centrale de Makala. Selon lui, lorsque les gens vont visiter les prisonniers, ils ne leur apportent qu’habits, nourriture et bien d’autres choses éphémères. Ce qui n’est pas en soi une mauvaise chose. « Mais ce dont ces enfants en conflit avec la loi ont plus besoin s’avère être l’éducation, l’instruction, l’encadrement. C’est donc avec l’ambition de laisser une trace indélébile dans la vie de ces enfants, de leur apporter un faisceau de lumière qui est la connaissance et de faire évader spirituellement que nous avons nourri l’idée d’une bibliothèque. Vous conviendrez avec moi que c’est la connaissance qui leur permettra de se construire en tant qu’être humain et d’être utiles à la société. Victor Hugo n’a-t-il pas dit que chaque enfant qu’on enseigne est un homme que l’on gagne ? C’est ainsi que nous avons aussi pensé cette bibliothèque comme un lieu d’apprentissage, dans lequel nous organiserons un programme d’alphabétisation, car nous savons qu’un grand nombre d’enfants détenus ne savent ni lire ni écrire. En outre, notre mission ne s’arrêtera pas qu’à la lecture : croyant que certains enfants pourront être intéressés par d’autres disciplines artistiques, nous avons pensé à organiser des formations sur le dessin, la musique et la peinture », a-t-il ajouté.

Pour rappel, L’ AJECO existe depuis 2011. Elle réunit les jeunes écrivains Congolais avec l’ambition de promouvoir la littérature et la culture des jeunes et des enfants. A ce jour, il faut savoir que l’AJECO est dirigée par Celena Ngoy, romancière, une dame engagée dans la promotion de la culture Congolaise.

Karl Ituku

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