RDC-Rwanda: Kinshasa dénonce une intenstification des violences et interpelle la communauté internationale

La tension monte entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Dans un communiqué officiel, le gouvernement congolais accuse Kigali d’alimenter une escalade militaire dans l’Est du pays en appuyant les rebelles du M23-AFC. Des allégations qui interviennent alors que les affrontements s’intensifient sur plusieurs axes stratégiques, notamment à Masisi, Walikale et Goma.

Des crimes graves dénoncés

Les autorités congolaises pointent du doigt des violations massives des droits humains dans les zones sous contrôle des rebelles et de l’armée rwandaise. Entre le 10 et le 14 mars, au moins 62 exécutions sommaires ont été recensées, selon une source gouvernementale. Le communiqué officiel fait état d’assassinats ciblés, de pillages et de recrutements forcés, des pratiques qui rappellent les heures les plus sombres du conflit à l’Est.

L’attaque de l’hôpital CBCA Ndosho, où plusieurs personnes ont été enlevées par des hommes armés, suscite une vive indignation. « Cette incursion constitue une violation grave du droit humanitaire international », déplore un responsable local.

Parmi les victimes de cette recrudescence de violences, Fikiri Mwishuko Antoine, un chef local, aurait été enlevé, torturé et exécuté, selon des témoignages concordants. « Ce crime illustre la terreur imposée aux civils », affirme un membre de la société civile.

Une présence militaire rwandaise renforcée ?

Outre les exactions, Kinshasa accuse Kigali de renforcer son dispositif militaire dans les territoires occupés. Des sources sécuritaires rapportent qu’un avion rwandais a été aperçu à Kiziba le 9 mars, procédant à l’exfiltration de soldats blessés.

La multiplication des incursions armées dans des zones sensibles, notamment aux abords de Goma, alimente la crainte d’un élargissement du conflit.

Appel à des sanctions internationales

Face à cette situation, le gouvernement congolais appelle à une réaction ferme de la communauté internationale. « Il est temps de documenter ces atrocités et de sanctionner les auteurs de ces crimes », insiste un haut responsable du ministère des Affaires étrangères.

Si Kinshasa assure poursuivre ses efforts pour défendre son territoire, la question reste entière : la communauté internationale prendra-t-elle enfin des mesures concrètes face à cette nouvelle escalade de violence ?

Une crise aux enjeux géopolitiques majeurs

La guerre qui se joue dans l’Est de la RDC dépasse le cadre d’un simple conflit armé. Derrière les affrontements, des intérêts économiques et stratégiques attisent les tensions entre les deux voisins. Alors que les initiatives de médiation peinent à aboutir, la situation risque d’embraser davantage la région des Grands Lacs.

Le silence de la communauté internationale, face à cette nouvelle vague de violences, pourrait avoir de lourdes conséquences pour la stabilité régionale.

La rédaction

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