Guerre dans l’Est : l’ODEP s’oppose au dialogue entre Kinshasa et le M23/AFC et met en garde contre des concessions imposées
Alors que des discussions s’ouvrent sur un possible dialogue direct entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23/AFC, l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) exprime une vive opposition à cette initiative. Son président, Florimond Muteba Tshitenge, met en garde contre un rapport de forces défavorable à la République Démocratique du Congo (RDC).
Dans une déclaration percutante, il critique ce qu’il qualifie de soumission du président Félix Tshisekedi aux pressions de ses homologues africains :
> « Le président Félix Tshisekedi semble sous l’emprise de ses collègues chefs d’État africains qui lui imposent des directives comme à un subalterne, l’orientant inexorablement vers la table des négociations avec le Président rwandais Paul Kagame dans un rapport de forces défavorable. »
Florimond Muteba Tshitenge va plus loin en citant l’historien grec Thucydide : « Les forts font ce qu’ils peuvent et les faibles subissent ce qu’ils doivent. » Une manière de souligner que, selon lui, la RDC risque de se retrouver contrainte à des concessions imposées par ses adversaires et des puissances extérieures.
Une convocation judiciaire en toile de fond
Alors que cette prise de position fait grand bruit, une autre actualité vient s’y greffer : Florimond Muteba Tshitenge est convoqué par la justice congolaise le lundi 17 mars 2025. Les raisons de cette convocation demeurent floues, mais l’événement alimente les spéculations sur une possible pression exercée à son encontre.
Cette convocation intervient dans un climat tendu, où l’avenir des négociations avec le M23/AFC suscite des débats houleux au sein de l’opinion publique congolaise.
Francis Luende