RDC-M23: vers des négociations directes sous la médiation de l’Angola
Une avancée diplomatique majeure pourrait se profiler dans le conflit qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Selon un communiqué de la présidence angolaise publié ce mardi, l’Angola s’engage à établir des contacts avec le M23 afin de permettre l’ouverture de négociations directes entre le mouvement rebelle et Kinshasa. Celles-ci devraient se tenir à Luanda dans les prochains jours.
Cette initiative intervient à la suite d’une visite de travail du président congolais Félix Tshisekedi en Angola, où il a échangé avec son homologue João Lourenço, dont le pays joue un rôle de médiateur dans cette crise.
Réaction prudente de Kinshasa
À travers un message publié sur X (anciennement Twitter), Tina Salama, porte-parole du chef de l’État congolais, a affirmé que la RDC prenait acte de cette démarche, tout en soulignant l’importance des cadres existants.
« Nous rappelons par ailleurs qu’il existe un cadre préétabli qui est le processus de Nairobi et nous réaffirmons notre attachement à la Résolution 2773 », a-t-elle ajouté.
La mention du processus de Nairobi, qui avait été initié pour encadrer les discussions entre le gouvernement congolais et les groupes armés, montre que Kinshasa reste attaché aux mécanismes déjà en place.
Un espoir pour la paix ?
Depuis plusieurs mois, la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC s’est fortement dégradée, avec des affrontements entre l’armée congolaise et le M23, soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports de l’ONU. La médiation angolaise représente une tentative supplémentaire pour désamorcer ce conflit qui a provoqué des milliers de déplacés et exacerbé les tensions régionales.
Si les négociations de Luanda aboutissent, elles pourraient constituer un tournant majeur vers une solution durable. Toutefois, la méfiance entre les parties et la complexité du dossier restent des défis de taille.
Reste à savoir si cette nouvelle tentative diplomatique parviendra à poser les bases d’une paix définitive.
La rédaction