Tensions politiques en RDC :le PPRD dénonce des accusations<< sans fondement>> contre Joseph Kabila
Les tensions politiques en République démocratique du Congo (RDC) s’intensifient, avec des accusations de plus en plus lourdes portées contre l’ancien président Joseph Kabila. Après que le vice-Premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, a affirmé détenir des preuves de l’implication de Kabila dans les activités des groupes armés Mobondo, M23 et Alliance Fleuve Congo (AFC), le Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD) est monté au créneau pour dénoncer une campagne de « diabolisation ».
Ferdinand Kambere, secrétaire exécutif national du PPRD, a rejeté ces allégations, les qualifiant de « diversion politique » visant à masquer l’incapacité du gouvernement à gérer l’insécurité persistante dans le pays. « Ce régime est aux abois et cherche des boucs émissaires », a-t-il déclaré lors d’une interview, soulignant que les miliciens Mobondo sont apparus en 2022, sous l’actuelle présidence de Félix Tshisekedi.
Ces accusations surviennent dans un contexte de vives tensions sécuritaires dans l’Est du pays, où les combats entre l’armée congolaise et le M23, appuyé par l’Alliance Fleuve Congo de Corneille Nangaa, s’intensifient. Pendant ce temps, l’opposition accuse le pouvoir en place d’exploiter ces crises pour écarter des figures politiques influentes.
Alors que Jean-Pierre Bemba affirme que Joseph Kabila aurait quitté le pays après avoir été « démasqué », ses proches dénoncent une stratégie visant à ternir son image. Cette escalade verbale laisse présager une polarisation accrue du climat politique à l’approche des échéances électorales et d’éventuelles nouvelles tensions sur le terrain.
Francis Luende