RDC: Tshisekedi et Borgstam renforcent la coopération face à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC
Kinshasa et Bruxelles raffermissent leur partenariat dans un contexte sécuritaire alarmant à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ce mardi 4 mars, le président Félix Tshisekedi a reçu Johan Borgstam, représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour la région des Grands Lacs, afin d’évaluer la situation et d’examiner les réponses à y apporter.
L’UE intensifie son appui humanitaire
Alors que les violences du M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa, continuent de plonger des milliers de civils dans la détresse, l’UE a décidé de renforcer son aide humanitaire. Johan Borgstam a annoncé l’envoi de 44 tonnes d’aide destinées aux populations affectées. Cette assistance vise à alléger les souffrances des déplacés qui, confrontés aux combats, manquent cruellement de vivres et de soins médicaux.
« L’Union européenne demeure aux côtés des populations victimes du conflit et continuera à soutenir les efforts humanitaires en RDC », a affirmé le diplomate européen, soulignant l’engagement de Bruxelles face à cette crise qui s’aggrave.
Une pression diplomatique sur Kigali
Au-delà de l’aspect humanitaire, la rencontre entre Tshisekedi et Borgstam a été l’occasion d’aborder les enjeux diplomatiques liés au conflit. L’UE, par la voix de son représentant, a rappelé son attachement au respect de l’intégrité territoriale de la RDC et a dénoncé les violations constatées. Un positionnement qui conforte Kinshasa dans son plaidoyer international visant à obtenir davantage de sanctions et de pressions sur le Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23.
Cette prise de position européenne pourrait marquer un tournant dans l’approche des partenaires internationaux face à l’instabilité persistante dans la région des Grands Lacs.
Kinshasa mobilise ses alliés
Dans un contexte où les combats se poursuivent au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, le gouvernement congolais continue d’intensifier ses efforts diplomatiques. Kinshasa mise sur ses alliés pour accroître la pression sur Kigali et obtenir un soutien accru, aussi bien sur le plan humanitaire que sécuritaire.
L’UE, en affichant une solidarité claire avec la RDC, se positionne comme un acteur clé dans la quête de stabilité dans la région. La question reste désormais de savoir quelles actions concrètes suivront cette rencontre et si la communauté internationale ira au-delà des déclarations pour imposer des mesures plus contraignantes contre les soutiens du M23.
Par Cedrick Katay Kalombo
