Crise sécuritaire dans l’Est de la RDC : la Belgique adopte des sanctions contre le Rwanda

Le Parlement belge a pris une position ferme face à la crise sécuritaire qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). À l’unanimité, les députés ont voté une résolution le jeudi 27 février exigeant des mesures politiques et économiques contre le Rwanda, accusé de soutenir le mouvement rebelle M23. Cette décision marque un tournant dans la diplomatie belge, traditionnellement prudente sur ce dossier, et reflète une prise de conscience croissante de l’impact du conflit sur la stabilité régionale.

Parmi les principales mesures adoptées, la Belgique demande la suspension immédiate de tous les accords économiques avec Kigali, y compris le protocole signé en février 2024 sur les chaînes de valeur des matières premières critiques. En parallèle, toute forme d’aide et de coopération militaire avec le Rwanda sera gelée tant que ce pays n’aura pas retiré ses forces de la RDC et cessé son soutien au M23. Ces décisions s’inscrivent dans un effort plus large de la communauté internationale pour freiner l’exploitation illégale des ressources congolaises.

Le Parlement belge insiste également sur la nécessité de renforcer les contrôles sur les minerais de conflit, conformément aux normes internationales et européennes en matière de diligence raisonnée. L’objectif est d’empêcher que des minerais issus de zones de guerre ne financent les groupes armés et d’assurer un suivi rigoureux des plaintes déposées concernant leur exploitation illicite. Cette approche vise à responsabiliser les acteurs économiques et à limiter les bénéfices tirés de l’instabilité en RDC.

la Belgique exprime son soutien à la RDC pour engager une procédure d’arbitrage international afin d’obtenir réparation pour le pillage de ses ressources naturelles par le Rwanda. Cette démarche pourrait ouvrir la voie à des compensations financières et établir un précédent dans la lutte contre le commerce illégal des minerais. La résolution adoptée par le Parlement belge constitue ainsi un signal fort, appelant à une action concertée pour mettre fin à l’ingérence étrangère dans l’Est congolais.

Cedrick Katay Kalombo

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