Drame à Goma : plus de 200 personnes tuées et brûlées par l’armée rwandaise et le M23 au quartier Don Bosco
Dans la nuit du mardi à ce mercredi 26 février 2025, un massacre a eu lieu à Goma, plus précisément au quartier Don Bosco, à la périphérie de la ville. Selon des témoins joints par l’Agence Congolaise de Presse (ACP) à Kinshasa, l’armée rwandaise, en complicité avec les terroristes du M23, a tué et brûlé vivantes plus de 200 personnes, y compris les gérants, dans un bar très fréquenté, le « 3e Mi-temps ».
L’attaque, survenue aux alentours de 22 heures (heure de Goma), a été décrite comme un acte d’une brutalité sans précédent. Les assaillants ont accusé les victimes d’être des « voleurs », un prétexte qui n’a pas convaincu la population locale. « Les Rwandais viennent de brûler plus de 200 personnes, y compris les gérants, dans un nganda à Don Bosco, sous prétexte qu’ils seraient des voleurs », a rapporté un témoin, E.A., membre du mouvement citoyen Lucha.
Cette nouvelle exaction a choqué les habitants de Goma et de la région, déjà traumatisés par les violences répétées liées au conflit armé en cours dans l’Est de la République Démocratique du Congo. La Lucha a exprimé son indignation face à ce « comportement barbare des Rwandais », en dénonçant une nouvelle tentative d’effacer les traces de leurs crimes par des atrocités supplémentaires. « Nous déplorons toujours ce comportement barbare des Rwandais. Nous craignons que d’autres civils soient calcinés dans ce feu en guise d’effacer leurs crimes », a ajouté E.A.
L’armée rwandaise et le groupe terroriste M23, soutenus par Kigali, sont accusés d’exactions répétées contre les populations civiles, notamment dans le cadre du conflit qui ravage le Nord-Kivu depuis plusieurs années. Les autorités congolaises et la communauté internationale appellent à des enquêtes approfondies et à la fin de l’impunité face à ces actes barbares.
Ce massacre intervient dans un contexte de tensions croissantes dans la région, où les civils continuent de payer un lourd tribut aux violences des groupes armés et des forces étrangères. La population de Goma et des localités environnantes reste dans l’angoisse, redoutant de nouvelles représailles.
Les autorités congolaises et les organisations humanitaires se mobilisent pour apporter aide et soutien aux victimes et à leurs familles, tout en appelant à la justice pour mettre fin à cette spirale de violences.
Cedrick Katay Kalombo