Agression rwadaise : l’armée congolaise et les Wazalendo reprennent Mi’enge après d’intenses combats

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les combattants Wazalendo, ont repris le contrôle du village de Mi’enge, situé dans le secteur d’Itombwe, territoire de Mwenga, après de violents affrontements contre les groupes armés Twirwaneho et Red Tabara. Ces derniers sont accusés de collaborer avec le M23 et l’armée rwandaise (RDF), selon des sources sécuritaires.

Une victoire stratégique dans un contexte volatile

Les combats se sont intensifiés ces derniers jours dans cette région du Sud-Kivu, où les groupes armés locaux et étrangers continuent de semer l’insécurité. La reprise de Mi’enge représente un succès militaire majeur pour les FARDC, qui poursuivent leurs opérations visant à restaurer l’autorité de l’État et à sécuriser les populations civiles.

Selon des sources militaires, cette avancée permet de consolider les positions des forces loyalistes dans la région et de couper certaines voies de ravitaillement utilisées par les groupes armés rebelles.

« La reconquête de Mi’enge s’inscrit dans la stratégie de neutralisation des forces négatives qui opèrent dans le territoire de Mwenga », a déclaré un officier des FARDC.

Des inquiétudes persistantes sur la sécurité des civils

Si cette victoire est saluée par l’armée congolaise et les autorités locales, la situation sécuritaire demeure préoccupante. Plusieurs villages environnants restent sous la menace des incursions rebelles, et des déplacements de populations ont été signalés dans la zone.

Des organisations de la société civile appellent le gouvernement à renforcer la protection des populations civiles et à poursuivre les efforts de pacification.

« Il est crucial que les opérations militaires soient suivies par des actions concrètes de stabilisation pour éviter que ces groupes armés ne se réorganisent », a souligné un acteur local engagé dans la défense des droits humains.

Vers une intensification des opérations militaires ?

La reprise de Mi’enge pourrait marquer le début d’une nouvelle phase d’opérations militaires intensifiées dans le Sud-Kivu. L’état-major des FARDC semble déterminé à poursuivre son offensive contre les groupes armés actifs dans l’est du pays, notamment avec le soutien des Wazalendo, ces milices locales qui combattent aux côtés de l’armée régulière.

Alors que la pression militaire s’accentue, la communauté internationale reste attentive à l’évolution de la situation, notamment en ce qui concerne les implications régionales du conflit. Kinshasa accuse régulièrement le Rwanda de soutenir les groupes rebelles, une allégation que Kigali rejette catégoriquement.

La situation dans l’Est de la RDC demeure donc explosive, avec des enjeux sécuritaires et géopolitiques de plus en plus complexes. Les jours à venir seront déterminants pour l’évolution du rapport de force sur le terrain.

Cedrick Katay Kalombo

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