Felix Tshisekedi annonce un gouvernement d’union nationale après les tensions post-électorales
Le président Félix Tshisekedi a surpris son auditoire ce samedi 22 février lors d’un échange avec les cadres de l’Union sacrée de la Nation en déclarant : « J’ai perdu la bataille et non la guerre. Je dois tendre la main à tout le monde, y compris l’opposition. Il y aura un Gouvernement d’union nationale. »
Cette déclaration intervient dans un contexte politique tendu, marqué par des contestations post-électorales et des négociations difficiles pour la formation d’un nouvel exécutif. En reconnaissant implicitement des difficultés dans la gestion du pouvoir, Félix Tshisekedi ouvre ainsi la voie à un éventuel rapprochement avec ses adversaires politiques.
Un tournant stratégique ?
L’annonce d’un Gouvernement d’union nationale pourrait être interprétée comme une tentative d’apaisement dans un climat politique marqué par des tensions croissantes entre la majorité et l’opposition. Plusieurs figures de l’opposition, notamment celles qui avaient contesté les résultats des dernières élections, pourraient être sollicitées pour intégrer la nouvelle équipe gouvernementale.
Ce changement de posture du chef de l’État témoigne également d’une volonté d’élargir sa base politique afin d’assurer une meilleure gouvernance face aux nombreux défis qui attendent la RDC, notamment sur les plans sécuritaire, économique et social.
Une ouverture réelle ou un calcul politique ?
Si certains analystes y voient une démarche sincère pour renforcer l’unité nationale, d’autres estiment qu’il s’agit d’une manœuvre politique destinée à contenir les tensions et à maintenir le contrôle du pouvoir. L’opposition acceptera-t-elle la main tendue par le président Tshisekedi ? Quelles garanties seront offertes pour que cette ouverture ne soit pas qu’un simple partage du pouvoir sans réelles réformes ?
Quelles réactions dans le camp politique ?
L’annonce de Félix Tshisekedi suscite déjà des réactions diverses. Du côté de l’Union sacrée, certains cadres saluent une approche pragmatique, tandis que d’autres craignent que cette ouverture ne fragilise la majorité présidentielle. Dans l’opposition, l’attente est de mise, mais certains leaders pourraient conditionner leur participation à un tel gouvernement à des engagements fermes en matière de gouvernance et de respect des libertés démocratiques.
Le président congolais réussira-t-il à bâtir un gouvernement inclusif capable de répondre aux attentes des Congolais ? Les prochaines semaines seront décisives pour mesurer la portée réelle de cette annonce.
Cedrick Katay Kalombo