RDC: plus de 11000 entreprises échappaient au fisc,l’IGF et la DGI frappent fort
Un vaste réseau d’évasion fiscale vient d’être mis au jour en République démocratique du Congo. Une enquête conjointe menée par l’Inspection Générale des Finances (IGF) et la Direction Générale des Impôts (DGI) a révélé que plus de 11 000 entreprises, officiellement déclarées inactives ou en faillite, continuaient pourtant à fonctionner et à effectuer des transactions bancaires.
Une fraude massive dévoilée
L’IGF, mandatée par la DGI, a scruté les bases de données des banques commerciales du pays. Les conclusions sont accablantes : 11 038 sociétés prétendument en cessation d’activité sont en réalité bien actives et disposent de comptes bancaires fournis. Ces structures échappaient ainsi au contrôle fiscal, privant l’État de ressources cruciales.
Pire encore, 935 entreprises opérant sur le marché ne possèdent aucun numéro d’identification fiscale, ce qui signifie qu’elles ne versent aucun impôt. Ces sociétés, qui évoluaient en toute opacité, vont désormais être contraintes de régulariser leur situation.
Un signal fort dans la lutte contre la fraude fiscale
Cette découverte marque un tournant dans les efforts du gouvernement congolais pour renforcer la transparence et l’efficacité de la collecte des recettes publiques. Grâce à cette collaboration entre l’IGF et la DGI, l’État espère récupérer des milliards de francs congolais en manque à gagner et dissuader d’autres entreprises de contourner le fisc.
Selon des sources proches du dossier, des sanctions pourraient être envisagées à l’encontre des sociétés et individus impliqués dans cette fraude massive. Les autorités promettent également de renforcer les mécanismes de contrôle pour éviter que de telles pratiques ne se reproduisent.
Vers une refonte du système fiscal ?
Cette opération intervient alors que le gouvernement congolais s’attelle à moderniser son système fiscal pour améliorer la mobilisation des recettes et financer les projets de développement. L’IGF et la DGI ont déjà annoncé des mesures supplémentaires pour intensifier les contrôles et croiser davantage les bases de données bancaires et fiscales.
Avec ce coup de filet, Kinshasa envoie un message clair : l’ère de l’impunité fiscale touche à sa fin.
Cedrick Katay Kalombo