Lubumbashi: des militaires à la résistance de Georges Mawine après le scandale des chants pro M-23

La tension monte à Lubumbashi après que des militaires se sont rendus jeudi 20 février 2025 à la résidence de Georges Mawine, ancien ministre provincial des Mines du Haut-Katanga. D’après un proche de l’ex-ministre, cette descente serait liée aux accusations portées contre lui, l’impliquant dans l’organisation des chants scandés par des supporters de Lupopo en faveur de l’arrivée de Corneille Nangaa dans le Katanga.

Une affaire aux multiples rebondissements

L’affaire remonte au dimanche 16 février 2025, lors du match entre le FC Saint Éloi Lupopo et Lubumbashi Sport au stade Kibasa Maliba. Ce jour-là, un groupe de supporters a entonné des chants controversés faisant l’éloge du M23, un mouvement rebelle actif dans l’Est du pays.

Face à la polémique, la direction de communication du FC Lupopo a rapidement réagi, rejetant toute implication du club et affirmant que ces supporters étaient des infiltrés cherchant à ternir l’image de l’équipe. Cependant, plusieurs témoins présents au stade affirment le contraire et soutiennent que des preuves existent démontrant la réalité de ces chants.

Georges Mawine dans le viseur

Georges Mawine, ancien ministre provincial des Mines, est accusé par certains milieux d’avoir joué un rôle dans cette affaire en orchestrant ces chants. Si aucune preuve formelle n’a été présentée jusqu’ici, sa résidence a tout de même été visitée par des militaires, ce qui soulève des interrogations sur la nature exacte des accusations pesant contre lui.

Contacté, un proche de l’ancien ministre dénonce une intimidation politique et affirme que Georges Mawine n’a aucun lien avec ces événements.

« On cherche un bouc émissaire. Il n’a jamais incité qui que ce soit à chanter quoi que ce soit », assure-t-il.

Un climat politique sous tension

Cet incident intervient dans un contexte politique tendu au Katanga, où la question de l’influence de Corneille Nangaa et de ses liens présumés avec des figures locales fait débat. Les autorités ne se sont pas encore officiellement exprimées sur le cas Mawine, mais la présence de militaires à son domicile laisse penser que l’affaire est prise très au sérieux.

La suite des événements dira si des poursuites judiciaires seront engagées ou s’il s’agit simplement d’un coup de pression contre un ancien dignitaire du régime provincial.

Cedrick Katay Kalombo

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