Kinshasa :304 kuluna transférés dans la prison de Luzumu au Kongo central pour désengorger les cachots
Dans le cadre de l’opération « Ndobo », initiée par le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, les autorités congolaises poursuivent la traque des gangs urbains à Kinshasa.
304 Kulunas (délinquants urbains) ont été transférés à la prison de Luzumu, dans la province du Kongo-Central, afin de désengorger les cachots de la police dans la capitale.
Une opération de grande envergure
Depuis son lancement le 6 décembre 2023, l’opération Ndobo a permis d’interpeller plus de 2 500 Kulunas, dont certains ont déjà été condamnés, tandis que d’autres attendent encore d’être jugés devant les juridictions civiles et militaires. Cette initiative vise à restaurer la sécurité dans les quartiers de Kinshasa, où ces gangs sèment la terreur depuis plusieurs années.
Le transfert des détenus vers Luzumu est une réponse aux préoccupations concernant la surpopulation carcérale à Kinshasa, où les cellules de la police peinent à contenir le nombre croissant d’interpellés.
Des inquiétudes sur les conditions de détention
Si cette mesure est saluée par certains habitants, des voix s’élèvent pour questionner les conditions de détention dans ces prisons, souvent surpeuplées et manquant de ressources. Des organisations de défense des droits de l’Homme rappellent que la lutte contre l’insécurité doit s’accompagner d’une réforme en profondeur du système judiciaire et pénitentiaire, afin d’éviter des détentions arbitraires et d’assurer un traitement humain aux détenus.
Alors que l’opération Ndobo se poursuit, la population de Kinshasa espère voir un véritable changement en matière de sécurité, tandis que les autorités restent sous pression pour garantir que cette lutte contre la criminalité se déroule dans le respect des droits fondamentaux.
Cedrick Katay Kalombo