Le samedi 15 février 2025, une rencontre s’est tenue à Bruxelles entre les cadres du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila et les représentants des confessions religieuses CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) et ECC (Église du Christ au Congo).
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par les deux Églises pour instaurer un dialogue national visant à résoudre la crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Le projet, intitulé « Pacte social pour la paix », a été présenté au président Félix Tshisekedi début février 2025. Lors de cette présentation, les leaders religieux ont souligné la nécessité d’inclure les groupes armés, notamment le M23, dans le processus de paix.
À Bruxelles, la délégation religieuse a rencontré séparément plusieurs figures de l’opposition congolaise, dont Moïse Katumbi, leader d’Ensemble pour la République, Raymond Tshibanda du FCC, et Claudel-André Lubaya, ancien député en exil. Ces discussions ont porté sur les conditions préalables à un dialogue national, notamment la responsabilité du président Tshisekedi dans l’aggravation du conflit et la nécessité d’une décrispation politique, incluant l’abandon du projet de révision constitutionnelle.
Cette rencontre à Bruxelles intervient après une série de consultations menées par la CENCO et l’ECC, notamment une réunion avec le président rwandais Paul Kagame le 13 février 2025, visant à trouver une issue à la crise dans l’Est de la RDC.
Le gouvernement congolais, par l’intermédiaire du ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a exprimé son désaveu de l’initiative de dialogue proposée par les Églises, soulignant l’absence de mandat officiel pour engager de telles discussions.
Cette série de rencontres souligne les efforts continus des acteurs politiques et religieux pour parvenir à une solution pacifique à la crise sécuritaire qui affecte l’Est de la RDC, tout en mettant en lumière les divergences d’approches entre les différentes parties prenantes.
La rédaction