recrudescence de choléra à Kalemie : une urgence sanitaire s’impose
La ville de Kalemie, située dans la province du Tanganyika, est confrontée à une recrudescence préoccupante des cas de choléra. En l’espace de six semaines, plus de 100 cas ont été enregistrés, dont un décès. Cette situation alarmante est principalement attribuée à la consommation d’eau non traitée, notamment celle provenant du lac Tanganyika et de la rivière Lukuga.
La zone de santé de Kalemie, qui compte plus de 400 000 habitants, souffre d’un manque criant d’infrastructures adaptées pour assurer la sécurité de l’eau. Actuellement, moins de 10 sites de chloration, gérés par la Croix-Rouge, sont disponibles pour desservir cette population. En période épidémique, il est impératif d’augmenter ce nombre à plus de 100 pour garantir un accès adéquat à l’eau potable.
Le choléra, une maladie diarrhéique aiguë causée par la bactérie Vibrio cholerae, peut se révéler fatale en quelques heures sans traitement approprié. Les symptômes, qui incluent une diarrhée aqueuse abondante, des vomissements et des crampes musculaires, nécessitent une réhydratation rapide. Cela peut se faire soit par voie orale, soit par perfusion intraveineuse dans les cas les plus graves. De plus, l’administration d’antibiotiques aide à réduire la durée de la diarrhée ainsi que l’excrétion de la bactérie.
Pour contrer cette épidémie, il est essentiel d’améliorer l’accès à l’eau potable, de renforcer les infrastructures de chloration et de promouvoir des pratiques d’hygiène adéquates au sein de la communauté. La mise en place de campagnes de vaccination et d’efforts de sensibilisation est également cruciale pour contrôler et prévenir les futures épidémies de choléra.
Les autorités sanitaires appellent à la mobilisation de ressources et à une intervention rapide du gouvernement congolais et des agences internationales afin de lutter contre l’urgence sanitaire à Kalemie. La sécurité de l’eau et la santé des habitants en dépendent.
Cedrick Katay Kalombo
