Nord-Kivu: l’attaque des ADF à Maiba expose les failles sécuritaires malgré la présence des FARDC
Les rebelles ougandais des Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont une nouvelle fois semé la terreur dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Ce mercredi 12 février 2025, l’attaque ciblée du village de Maiba, dans le groupement Manzia, a fait deux morts et une vingtaine de disparus. Des maisons ont été incendiées et des biens personnels pillés, plongeant ainsi la population locale dans une profonde détresse. Malgré l’intervention des forces congolaises (FARDC) et ougandaises (UPDF) dans la région, l’attaque révèle l’incapacité apparente des autorités à garantir la sécurité des civils face à ces groupes armés.
Cette énième incursion des ADF intervient dans un contexte de plus en plus inquiétant, où les forces de sécurité semblent incapables de contenir l’expansion des rebelles dans la forêt de Bapere. Les témoins locaux ont dénoncé l’inefficacité de la coordination entre les militaires congolais et ougandais, ainsi que l’absence d’initiative des groupes d’auto-défense locaux. Si ces derniers avaient été plus proactifs, affirment certains habitants, l’attaque aurait pu être évitée ou, du moins, contenue.
La situation a mis en lumière une grave crise de gouvernance sécuritaire. Les populations locales, épuisées par les violences répétées, expriment leur colère et réclament des actions concrètes pour mettre fin à l’horreur. La société civile, déjà préoccupée par l’absence d’une stratégie efficace de lutte contre les ADF, appelle à une révision de l’approche militaire et à une plus grande collaboration entre les forces congolaises, ougandaises et les groupes de défense locaux pour éradiquer définitivement cette menace grandissante.
Cedrick Katay Kalombo