Crise-sécuritaire en RDC : Museveni joue – t- il le médiateur ou le stratège ?
Alors que les combats entre le M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC) s’intensifient dans l’Est du pays, le président ougandais Yoweri Museveni s’invite dans le débat en appelant à un dialogue direct entre Kinshasa et la rébellion. Une proposition qui, loin d’être anodine, soulève des questions sur les véritables intentions de Kampala dans ce conflit régional.
Museveni affirme que la solution à la crise sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC) ne pourra pas être obtenue par la seule voie militaire. Selon lui, seule une discussion directe entre Félix Tshisekedi et le M23 permettrait d’aboutir à une issue durable.
Cette déclaration intervient alors que les efforts diplomatiques de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et d’autres médiateurs internationaux peinent à calmer la situation. Mais si Museveni semble vouloir jouer les faiseurs de paix, son positionnement interroge.
L’Ouganda, un acteur neutre ou un allié sous-marin du M23 ?
Depuis 2021, l’Ouganda collabore officiellement avec la RDC dans la lutte contre les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé affilié à l’État islamique. Toutefois, des soupçons persistent quant à un possible soutien indirect au M23.
Certains observateurs accusent Kampala de fermer les yeux sur les mouvements logistiques des rebelles, voire de les tolérer sur son sol. Officiellement, l’Ouganda nie ces allégations et se présente comme un acteur clé de la stabilité régionale.
Kinshasa face à un dilemme stratégique,
De son côté, **le gouvernement congolais rejette catégoriquement l’idée d’un dialogue avec le M
Francis Luende