Samedi 25 janvier l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti au pouvoir, a officiellement clôturé les travaux de réflexion sur la réforme de la Constitution congolaise. Ces travaux, ouverts le 20 janvier dernier, s’inscrivent dans une dynamique initiée par le Président de la République, Félix Tshisekedi, en vue d’une relecture approfondie de la loi fondamentale, adoptée en 2006.

Prenant part active à ces assises, Me Michel Kibonge, Secrétaire national aux élections et suivi du processus électoral de l’UDPS/Tshisekedi, affirme que cette démarche était une promesse de longue date, remontant à l’époque du défunt leader Étienne Tshisekedi. « Depuis 2005, nous avions promis qu’une fois au pouvoir, nous procéderions à la relecture de la Constitution pour qu’elle reflète véritablement la volonté du peuple souverain. Aujourd’hui, cette promesse est en train de se matérialiser ».

Adoptée le 18 février 2006, la Constitution actuelle avait pour but de concrétiser les accords de Sun City et de stabiliser le pays après des années de conflit. Cependant, face aux défis actuels, notamment l’agression persistante dans l’Est du pays, le besoin d’une réforme s’est imposé comme une nécessité.

Me Michel Kibonge, a rappelé que l’ennemi principal du pays a été identifié. « À l’époque, on ne connaissait pas l’agresseur. Aujourd’hui, le Président Tshisekedi a désigné clairement le Rwanda et son dirigeant Paul Kagame comme les instigateurs de l’instabilité dans l’Est. Grâce aux efforts de nos FARDC et de nos compatriotes Wazalendo, nous contenons l’agresseur et nous nous préparons à restaurer l’intégrité territoriale », a-t-il dit dans une interview exclusive à Times.cd.

Il souligne également que la guerre dans la partie orientale de notre pays, qui persiste malgré les accords de Sun City, est un motif supplémentaire pour revoir la Constitution.

« Qu’est-ce que ces groupes armés revendiquent encore ? Ils réclament des acquis issus de Sun City, mais ces revendications ne répondent plus aux aspirations du peuple congolais d’aujourd’hui. »

Dans cette optique, Me Michel Kibonge a réitéré l’engagement de l’UDPS à poursuivre ce processus jusqu’à son aboutissement. « Nous sommes prêts à passer à la réforme constitutionnelle, car il est impératif que cette Constitution exprime pleinement la volonté du peuple souverain ».

Pour rappel, les travaux de réflexion ont été menés par quatre commissions qui ont examiné l’ensemble du texte constitutionnel. Toutefois, Maître Michel Kibonge a précisé que, cette relecture a abouti à des résolutions dont le primaire est réservé à notre autorité de référence qui les verserait dans la grande commission qu’ il avait promis, la grande commission qui réunira routes les tendances. Nous l’Udps/Tshisekedi sous la conduite du Secrétaire Général ai Deogracias Bizubu venons de faire notre part. Je précise que la décision finale revient au peuple ! Ça pourrait être la révision partielle; la révision totale, ou le changement ! Le peuple est souverain! On ne peut même pas lui opposer un quelconque article comme quoi il est verrouillé! Le peuple a le pouvoir de verrouiller et de déverrouiller !

Pour l’UDPS, cette réforme vise à doter la République démocratique du Congo d’une Constitution adaptée aux réalités actuelles et capable de garantir la souveraineté nationale et les aspirations du peuple.

Les regards sont désormais tournés vers les prochaines étapes, avec l’espoir que cette initiative apportera des solutions durables aux nombreux défis du pays.

Francis Luende/Times.cd