RDC: l’hôpital de Ndosho face à un afflux de blessés en pleine escalade des affrontements
La situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) a pris une tournure dramatique, avec des affrontements violents survenus vendredi 24 janvier. L’hôpital de Ndosho, à Goma, se retrouve submergé par un afflux massif de blessés provenant des zones de combat. François Moreillon, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en RDC, a annoncé que la capacité d’accueil de l’hôpital avait été rapidement augmentée de 147 à 200 lits pour répondre à l’urgence.
En seulement 24 heures, l’hôpital a enregistré 120 blessés supplémentaires, portant le nombre total de patients à 250. Ces blessés proviennent principalement du territoire de Nyiragongo, situé à environ 20 kilomètres de Goma, où des affrontements intenses opposent les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise. Selon des témoins locaux, les combats se sont intensifiés, notamment avec des attaques simultanées contre les positions des FARDC à Kilimanyoka et Kanyamahoro.
Face à cette montée en violence, plusieurs villages, dont Rusayo et Kanyamahoro, ont été contraints d’évacuer leurs habitants vers Goma, créant ainsi une pression supplémentaire sur les infrastructures de la ville. Cette situation critique s’ajoute à la pression déjà ressentie dans d’autres régions, comme Beni et Bukavu, où les établissements médicaux peinent à faire face à un afflux similaire de blessés en raison des violences persistantes.
Le CICR continue d’alerter sur l’impact humanitaire de ce conflit, soulignant la nécessité urgente de renforcer l’assistance humanitaire et d’apporter des solutions pour alléger la charge sur les hôpitaux de la région.
La rédaction