RDC : Lutte contre le blanchiment des capitaux, un comité technique mise en place par la Dignité Humaine Asbl
Les délégués des établissements étatiques et Para Etatiques se sont retrouvés autour des acteurs de l’Asbl Dignité humaine pour mettre en place un comité technique dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux, flux financiers illicites et lutte contre la corruption. Une activité qui s’est deroulée ce lundi 20 janvier 2025, au Restaurant 19 situé dans la commune de la Gombe, ville de Kinshasa.
Cette rencontre de haut niveau organisée par L’Asbl Dignité Humaine intervient après la sensibilisation dans quelques provinces notamment Nord et Sud Kivu, Kongo Central, Haut Katanga, Lualaba et Kinshasa.
Une occasion pour cette structure citoyenne à peaufiner les stratégies dans le cadre de la mise œuvre du projet de lutte contre le blanchiment des capitaux dénommé «Tofongola miso», (ouvrons les yeux).
La coordonnatrice Nationale et Initiatrice du projet, Elodie Ntamuzinda indique que cette initiative entre dans le cadre de la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes à destruction massive ainsi que la circulation des flux financiers illicites.
Pour Elodie Ntamuzinda, ce projet tombe à point nommé dans le contexte congolais où la corruption est devenue presque selon elle, institutionnalisée depuis quelquesannées.
« D’abord pourquoi cette lutte ? C’est pour notre pays que nous le faisons. Nous ne faisons pas contre qui ce soit puisque nous venons en appui au Gouvernement, aux institutions parce que notre pays a ratifié les engagements au niveau sous-régional, africain et mondial », explique-t-elle.
Apres les debats autour du comité technique qui devra chapeauter cette plate-forme numérique, un jeune technicien a présenté un outil qui va permettre aux lanceurs d’alerte d’utiliser pour denoncer les cas de corruption, de détournements, de blanchiment des capitaux à tous les niveaux.
Elodie Ntamuzinda croit à la réalisation de ce projet et sollicite l’apport de tous : « Ensemble, nous allons commencer à recevoir les cas et savoir comment les référer. Nous devons y aller ensemble parce que ce n’est pas une lutte en cavalier solitaire mais c’est une lutte qui nécessite une mobilisation nationale ».
Ce projet selon son partenaire GIZ doit se realiser ensemble avec le Gouvernement et la société civile au sein d’un comité technique conjoint. Ce projet est exécuté en partenariat avec la coopération allemande et en collaboration avec les partenaires gouvernementaux et les représentants de la société civile œuvrant dans la lutte contre la corruption.
Madame Caroline Kakuta fait savoir que ce projet sera réalisé dans 6 provinces de la RDC durant 12 mois dans une approche interactive d’apprentissage.
S’agissant des Preparatifs pour le lancement du projet, la representante de la GIZ est satisfaite de la sensibilisation en matiere de lutte contre le blanchiment des capitaux, les flux financiers illucites, la corruption et le détournement des fonds en République Démocratique du Congo.
Yannick Bauma representant de la ministre des droits humains pense que cet outil est très nécessaire pour aider la République. Il rassure l’engagement du Président de la République et du Gouvernement, dans la lutte contre la corruption. Il a profité pour garantir l’anonymat pour proteger les lanceurs d’alertes à travers le Pays.