Kinshasa :la ministre du genre exige la justice pour Régine Musuamba, victime d’une agression policière à Ngamba

La ministre du Genre, Famille et Enfant, Léonnie Kandolo Omoyi, a exprimé son indignation après l’agression de Régine Musuamba, victime de violences physiques infligées par des éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) dans la commune de Ngaba, à Kinshasa. Mardi 21 janvier, la ministre a visité la victime à l’hôpital de Référence Mère et Enfant de Ngaba pour lui apporter son soutien et exprimer son rejet catégorique de l’acte commis par les policiers.

L’agression a eu lieu après une altercation entre la victime et le Commandant de la police du poste Mbata, dans le quartier Mateba. Les policiers impliqués ont ligoté et fouetté la femme, un acte jugé inacceptable par la ministre. « Cet acte posé par un groupe de policiers ternit l’image de la Police Nationale Congolaise », a déploré Léonnie Kandolo Omoyi après un entretien d’environ une heure avec Régine Musuamba. Elle a ajouté que de tels comportements ne doivent pas être tolérés et doivent faire l’objet de sanctions sévères.

Lors de sa visite, la ministre a rappelé l’engagement du président Félix Tshisekedi pour la promotion de la « masculinité positive » et la lutte contre toutes les formes de violence faites aux femmes. Elle a souligné qu’il était essentiel de dénoncer ces actes de violence, non seulement dans les zones de guerre, mais aussi au cœur de Kinshasa, où des violences similaires peuvent se produire au quotidien.

« Nous devons nous élever contre toutes violences des femmes. Nous nous rendons compte que les violences n’ont pas seulement lieu dans les zones de guerre, elles ont lieu à Kinshasa. Nous avons entendu le message du Général de la Police, qui nous a dit qu’il fallait dénoncer tout ce que la police fait contre les citoyens », a-t-elle insisté.

Forte de son rôle de défenseur des droits des femmes, Léonnie Kandolo Omoyi a exigé que les policiers responsables de cette violence soient traduits en justice. « Ce n’est pas normal qu’un groupe de policiers ternisse le nom de la Police et du bon travail qu’elle accomplit », a-t-elle ajouté, réitérant sa promesse de suivre de près le dossier pour garantir que les auteurs de l’agression soient sévèrement punis.

Cette affaire a choqué l’opinion publique et a relancé le débat sur les abus de pouvoir au sein des forces de l’ordre, mettant en lumière la nécessité d’une réforme en profondeur pour prévenir de tels actes de violence.

En conclusion, la ministre a appelé les Congolais, et particulièrement les forces de l’ordre, à se joindre à l’effort pour éradiquer la violence à l’égard des femmes et à travailler ensemble pour un avenir où les droits des femmes sont respectés et protégés. La société civile et les organisations de défense des droits humains suivent de près cette affaire, espérant qu’elle servira de leçon et de signal fort contre les violences policières.

Francis Luende

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