Lubumbashi : Les journalistes du haut Katanga marchent pour réclamer justice après le meurtre de Patrick Adonis Numbi
Une marche silencieuse a rassemblé, vendredi 10 janvier 2025, des journalistes de Lubumbashi, rassemblés sous la bannière de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), section du Katanga, pour exprimer leur indignation suite à l’assassinat de leur confrère Patrick Adonis Numbi. Ce dernier a tragiquement perdu la vie dans la nuit du mardi 7 au mercredi 8 janvier 2025, dans des circonstances encore obscures.
La marche a débuté dans les principales artères de la ville, avec des journalistes de divers médias locaux et nationaux se joignant à la procession pour honorer la mémoire de Patrick Adonis Numbi et réclamer des éclaircissements sur les circonstances de son décès. Les manifestants ont scandé des slogans appelant à la justice et à la protection des journalistes, des voix de la démocratie souvent exposées à des risques dans un contexte difficile.
Le point de chute de la marche était le gouvernorat de la province du Haut-Katanga, où une délégation des journalistes a remis un mémorandum aux autorités locales. Ce document exige que toute la lumière soit faite sur les circonstances de l’assassinat de Patrick Adonis Numbi, et que des mesures concrètes soient prises pour garantir la sécurité des journalistes dans la région. L’UNPC exige également l’ouverture d’une enquête transparente et impartiale pour que les responsables de cet acte odieux soient retrouvés et traduits en justice.
Cet incident tragique soulève de vives inquiétudes parmi les journalistes de la région, déjà confrontés à de nombreuses menaces. Patrick Adonis Numbi était un journaliste respecté, reconnu pour son engagement professionnel et son travail de qualité dans la couverture des événements locaux. Sa disparition plonge la communauté journalistique dans le deuil et la consternation.
Dans un contexte où la liberté de la presse et la sécurité des journalistes sont de plus en plus préoccupantes, les journalistes du Katanga n’ont pas manqué de rappeler l’importance de la protection de leur métier, indispensable à la consolidation de la démocratie en République démocratique du Congo. La marche d’aujourd’hui est un appel fort pour que de tels actes ne restent pas impunis et pour que les journalistes puissent exercer leur métier en toute liberté et sécurité.
Les autorités provinciales n’ont pas encore réagi officiellement à cette demande, mais l’espoir demeure parmi les journalistes que des réponses seront apportées dans les jours à venir. Les médias locaux et internationaux suivent de près l’évolution de cette affaire, qui soulève des questions essentielles sur la liberté de la presse et la sécurité des travailleurs des médias en RDC.
Cedrick Katay Kalombo
