RDC : Constant Mutamba Prône l’Élargissement de la Peine de Mort aux Détournements des Deniers Publics
Le 6 janvier 2026, Constant Mutamba, une figure politique montante en République Démocratique du Congo, a provoqué une vive polémique après avoir exprimé son soutien à l’extension de la peine de mort aux personnes impliquées dans le détournement des deniers publics. Cette déclaration a été faite sur la chaîne nationale congolaise, où Mutamba a abordé plusieurs questions relatives à la gouvernance et à la lutte contre la corruption.
« L’idée pour moi d’ailleurs, c’est d’étendre la peine de mort même à ceux qui détournent les deniers publics », a affirmé Mutamba lors de son intervention. Selon lui, cette mesure serait nécessaire pour dissuader les auteurs de détournement de fonds publics, qu’il considère comme un fléau pour le pays. La corruption, notamment au sein des institutions publiques, a longtemps été un sujet de préoccupation majeur en RDC, et cette proposition a rapidement suscité des réactions.
Pour certains observateurs, l’idée de Mutamba d’étendre la peine de mort à ces crimes économiques soulève des questions éthiques et juridiques. La RDC a aboli la peine de mort dans les années 2000, bien que les exécutions continuent parfois dans des circonstances non officielles. La réintroduction de cette peine pour des délits financiers pourrait rencontrer une opposition farouche, notamment des défenseurs des droits de l’homme, qui dénoncent une telle approche comme une violation des principes fondamentaux de la dignité humaine.
Cependant, pour d’autres, la proposition de Mutamba met en lumière l’ampleur de la frustration face à l’inefficacité du système judiciaire et la perception de l’impunité dont bénéficient souvent les responsables des détournements. Dans un pays où les scandales de corruption sont récurrents, et où une grande partie de la population vit dans des conditions précaires, l’idée de réprimer sévèrement ceux qui malversent les fonds publics trouve un écho auprès de certains citoyens.
La question de la lutte contre la corruption est ainsi au cœur des débats politiques en RDC, et cette sortie de Constant Mutamba risque de relancer les discussions sur l’efficacité des réformes nécessaires pour éradiquer ce phénomène et garantir une meilleure gestion des ressources publiques.
Dans les semaines à venir, la position de Mutamba pourrait être un point de focalisation dans le paysage politique congolais, notamment dans les discussions sur la révision des lois et des politiques anticorruption. Les autorités congolaises, ainsi que la société civile, devront probablement se positionner clairement sur cette proposition controversée.
La rédaction