Le 4 janvier est une date gravée dans l’histoire de la République démocratique du Congo (RDC). Ce jour, en 1959, des émeutes sanglantes éclataient à Léopoldville (actuelle Kinshasa), marquant un tournant décisif dans la lutte pour l’indépendance. En 2025, 66 ans plus tard, cette date continue de rappeler les sacrifices consentis par les Congolais pour arracher leur souveraineté face au colonialisme belge.

Les émeutes de janvier 1959 : un cri pour l’émancipation

À la veille de l’indépendance, la tension montait entre les colonisateurs et les Congolais aspirant à la liberté. Le 4 janvier 1959, une manifestation organisée par l’ABAKO (Association des Bakongo), sous la direction de Joseph Kasa-Vubu, dégénère en affrontements violents. La répression brutale des forces coloniales fait des centaines de morts, des blessés et des arrestations massives.

Cet événement marqua un réveil national. Pour la première fois, l’aspiration à l’indépendance devenait un mouvement populaire irrésistible. Les émeutes furent un catalyseur, forçant la Belgique à engager des discussions sur l’indépendance du Congo, qui sera proclamée le 30 juin 1960.

66 ans plus tard : un devoir de mémoire

En 2025, le 4 janvier est célébré comme la Journée des Martyrs de l’Indépendance, un moment pour honorer ces vies sacrifiées pour la liberté. Cependant, cette commémoration ne doit pas être un simple rituel. Elle appelle à une réflexion sur l’état de la RDC aujourd’hui :

Les acquis de l’indépendance : Si la RDC est une nation souveraine, les défis d’ordre politique, économique et social restent immenses. Les idéaux de justice, d’unité et de prospérité portés par les martyrs de 1959 sont-ils atteints ?

Les nouveaux combats : En 2025, les Congolais font face à d’autres formes de lutte : contre l’insécurité, la corruption et l’exploitation illégale des ressources naturelles. Ces défis exigent une mobilisation citoyenne et un leadership patriotique digne des sacrifices de 1959.

Un appel à l’unité nationale

Alors que la RDC traverse des crises récurrentes dans plusieurs provinces, notamment à l’Est, le 4 janvier doit servir de rappel puissant : seule une union sacrée peut garantir la survie et la prospérité de la nation. Ce jour rappelle également la résilience et le courage d’un peuple qui a toujours su se lever face à l’injustice.

En ce 4 janvier 2025, les Congolais sont appelés à se souvenir, mais surtout à agir pour préserver l’héritage des martyrs. Car honorer leur mémoire, c’est poursuivre leur rêve d’un Congo véritablement libre, uni et prospère.

Cedrick Katay Kalombo Bamwisamba