Ilda Amani, 26 ans, a été élue Miss Universe RDC 2024. En embarrassant la lauréate de la grande finale du jeudi dernier, déjà son diadème semble être vacillé pour la fraude.

Grogne des Miss et quelques spectateurs dans la soirée du 29 Août dernier

Derrière les sourires polis des Miss sur le podium, les murmures étaient de plus en plus distincts. Figurez-vous qu’elles n’ont pas toutes besoin de récupérer la couronne de la fameuse gagnante mais plutôt, rétablir sur la place publique, la vérité sur une organisation entachée des irrégularités très remarquées notamment l’absence de Huissier de la Justice dans une compétition aussi prestigieuse de Miss Universe qui, impliquaient les membres du gouvernement Suminwa. Quelle tragédie ?

Selon la Miss candidate numéro 6, Mpaka Dalal, elle ne se remet jusque-là pas sur son retrait injuste alors qu’elle était dans le carré de trois premières gagnantes de la Miss Universe RDC.

“ Le maître de la cérémonie m’a demandé injustement de me retirer au profit d’une autre candidate qui a été bien avant éliminée aux yeux de tous. Cette injustice que j’ai subie me semble anormale. Bien que je ne réclame pas du tout la couronne mais lorsqu’on subit une telle injustice, il ne faut pas se taire ”, a-t-elle dénoncé avant d’insinuer que les membres du jury ne devraient certainement pas poser à elle seule la question en Anglais.

“ J’ai trouvé absurde que les membres du jury posent à moi seule la question en anglais alors que dans l’organisation de la Miss Universe est prévue des interprètes car, c’est une compétition internationale d’où les miss viennent de partout dans le monde”, a fait savoir le numéro 6 qui reste persuadée que la langue dans une compétition internationale de beauté n’est qu’un critère supplémentaire.

Christine Yuma, candidate numéro 5, elle n’est pas allée au dos de la cuillère. Elle dénonce un compétition de Miss très malhonnête mais aussi frauduleuse boutiquée de toute pièce par l’organisation qui ne jurait que sur une candidate, la leur , qui avait intégré le groupe de manière irrégulière.

“Je parle ici d’un concours qui a eu lieu jeudi dernier parce que je trouve que c’était une élection malhonnête et frauduleuse de la part de la production”, tranche Christine Yuma avant de revenir sur les conditions auxquelles, elles étaient prises en charge.

“Nous étions internées dans des conditions approximatives pour ne pas dire catastrophique. Nous mangions un repas le jour et nous dormons très tard pour se réveiller très tôt. Les conditions qui rendaient la compétition compliquée pour nous toutes malgré ça, nous nous sommes serrés les coudes avec l’espoir que l’une de nous serait sacrée meilleure de la compétition mais dans la légalité mais malheureusement ce n’était pas le cas”, s’est-elle indignée en exigeant de réparation pour leur temps perdu.

“Nous voulons tout simplement les excuses de la part de l’organisation parce que nous avons investi notre temps et les moyens financiers. Surtout que nous avons emmené nos propres chaussures pour défiler et, souvent c’est nous même qui payions notre propre nourriture”.

A son tour, la deuxième Dauphine de la compétition, Océane Mpundu, elle n’a pas digéré le résultat. Pour cette Miss qui a évoqué les fondamentaux de la gestion de l’environnement lors du deuxième tour des éliminatoires, le manque de cohésion a élu domicile les organisateurs et les membres du Jury, chose qui a réveillé nos émotions.

“On nous a promis une compétition impartiale avec appréciation et le vote d’un Jury modéré aussi légaliste. La production nous avait assuré qu’elle n’aura plus à s’ingérer de la compétition à partir du jeudi 29 août, le jour de la grande finale Miss Universe RDC. Nous sommes en regret de constater qu’il y a eu une fraude comme l’a dénoncé Mme Malicka membre du Jury”, révèle cette Miss, deuxième dauphine dont la connaissance dans la gestion de l’environnement l’a valu les applaudissements des spectateurs lors de la compétition.

Par ailleurs, la candidate numéro 17 du concours Miss Universe RDC, reste persuadée que le résultat prononcé lors du top trois par le modérateur n’était pas le résultat que le Jury avait déclaré.

“Nous avons pu le voir en direct de la télévision nationale et les réactions des spectateurs à la soirée, donc, le Jury n’était pas du tout d’accord de la décision prise par le présentateur. C’est pour cela que nous dénonçons la fraude qui a eu lieu lors du concours Miss Universe RDC parce que non seulement les règles n’ont pas été respectées mais aussi parce que la voix du Jury n’a pas été respectée”, dénonce à nouveau Océane Mpundu qui estime la direction nationale de la Miss Universe RDC, Mme Anado Kabika, avait d’ores avant, sa gagnante dans sa gibecière.

“ La gagnante est la candidate qui avait été bien avant choisi par la production et ils nous ont fait compétir pour rien du tout. Finalement, on peut penser qu’on n’avait aucune chance parce que la candidate était bien choisie par la Production”, déplore-t-elle avant d’insinuer que sa réclamation n’a rien avoir avec la couronne moins encore à la gagnante mais tout simplement que le monde sache qu’elles étaient embarquées dans une aventure dans la supercherie était le mode de fonctionnement.

“Personnellement, je ne réclame pas la couronne. Je veux tout simplement que nos voix soient entendues parce que déjà ici en RDC le concours de beauté ont une très mauvaise réputation. On assimile les Miss à des prostituées et les organisateurs de concours à des proxénètes. Pour une fois qu’il y avait une bonne initiative comme Miss Universe RDC pour permettre depuis 38 ans la RDC d’aller à l’international, je pensais qu’il s’agissait d’un concours avec de la transparence et de l’honnêteté mais on a fait face à une supercherie hors pair”, a regretté la deuxième Dauphine qui évoque une organisation injuste qui ne n’a pas respecté du tout les Candidates et qui a préféré choisir une gagnante sans respecter les règles préétablies.

Il faut noter que l’enthousiasme des spectateurs et les membres du Jury à cette cérémonie de la grande finale de Miss Universe RDC n’a pas pu empêcher à Anado Kabika et son équipe de poursuivre leur sale besogne. Il est évident qu’avant tout accompagnement des partenaires à cette compétition qui vend l’image de la femme congolaise à l’international, que les organisateurs retire à titre conservatoire la couronne à la Miss numéro 15, Ilda Amani, pour des raisons susesdites.

Narcisse Ntumba