Éthique journalistique en RDC : « Pourquoi la publication de photos de cadavres ne doit pas être tolérée sur les réseaux sociaux »( décryptage de Érick djouma Chauria)
Dans le contexte actuel des médias en République Démocratique du Congo plus précisément dans la Province du Kasaï central, il est devenu malheureusement courant de voir des images choquantes de cadavres circuler dans la presse. Cette pratique, bien que sensationnelle, va à l’encontre des principes éthiques fondamentaux du journalisme et de la dignité humaine.
En tant que journalistes et communicologue de formation, notre responsabilité première est d’informer le public de manière objective, précise et respectueuse. Publier des photos de cadavres, souvent sans floutage ni censure, ne respecte pas la dignité des personnes décédées ni celle de leurs proches, qui peuvent être profondément affectés en voyant ces images diffusées publiquement.
En outre, la publication de telles images peut avoir des conséquences néfastes sur le public, en provoquant de la peur, de la colère ou un sentiment d’insécurité généralisé. Cela peut aussi nuire à l’image de notre profession en laissant croire que le sensationnalisme prime sur l’éthique et le professionnalisme.
Il est essentiel que les journalistes en RDC prennent conscience de l’impact de leurs actions sur la société et reconsidèrent leur approche éditoriale. Plutôt que de tomber dans le piège du sensationnalisme, nous devons privilégier des reportages équilibrés, informatifs et respectueux des normes éthiques.
En tant que gardiens de l’information, nous avons le devoir de traiter les sujets délicats avec sensibilité et respect. Nous devons nous rappeler que derrière chaque image de cadavre se cache une histoire humaine, une tragédie et des conséquences émotionnelles.
Publier des photos de cadavres va à l’encontre des principes éthiques du journalisme et nuit à la crédibilité de notre profession. Il est temps que les journalistes en RDC particulièrement ceux du Kasaï central se réengagent à respecter les normes éthiques et à informer le public de manière responsable et respectueuse.
Érick djouma Chauria, journaliste à TIMES.CD