Nord-Ubangi: Malo Mobutu déchu, Jean Bamanisa s’interroge sur les recettes et la rétrocession dû aux provinces
Ce n’est qu’un secret de polichinelle, les élus provinciaux ne cherchent que l’argent et la déstabilisation des gouvernements provinciaux. Alors que les différentes provinces accusent un grand retard de développement dans plusieurs secteurs entre autres sur le plan infrastructurel, social, sécuritaire, justice et économique. Les habitants qui voient leurs conditions de vie s’amenuiser s’interrogent sur la suite de la rétrocession qui est retenue de 40% à la source qui semblait constituer une lettre-motivée du gouvernement central. Par manque d’exécution de textes constitutionnels, consacrant la rétrocession aux provinces, les chefs d’exécutifs seraient en conflits ouverts avec leurs administrés voir les députés provinciaux.
Pas plus tard qu’hier, le gouverneur de la province du Nord-Ubangi, Malo Mobutu, petit- fils du « Roi du Zaïre », a été déchu par l’Assemblée provinciale au cours d’une plénière du samedi, 11 novembre dernier.
Dix des dix-huit députés de l’Assemblée provinciale du Nord-Ubangi ont voté ce 11 novembre 2023 la motion de censure contre le gouverneur Malo Ndimba Mobutu et son gouvernement. Il s’agit de l’initiative du député Bembide Ndanu Polele Maxe.
Le contenu de cette motion accuse Malo Mobutu de megestion, détournement et l’éternel griffe « incompétence ».
A cet effet, l’ancien gouverneur de l’Ituri, Jean Bamanisa s’interroge plutôt sur les recettes propres de nos provinces ?
« Quel est la rétrocession mensuelles du gouvernement central pour le fonctionnement? Pas plus de cent mille dollars par moi, mais mais n’arrivent pas depuis des mois ; Comment payer les salaires ( locales) des députés provinciaux ceux des ministres et autres membres du gouvernement provincial ?
Et d’ajouter, les crises sont légion et provoquent la déstabilisation des institutions provinciales ».
Il sied de rappeler qu’à l’ouverture de la 7e conférence des gouverneurs le 28 septembre 2021, le collectif des gouverneurs des provinces de la RDC a proposé au gouvernement central de « rendre effective la retenue à la source sur les recettes à caractère national les frais de fonctionnement des institutions provinciales, »
De son côté, le président de la RDC, Félix Antoine Tshilombo avait expliqué au cours de ces assises la pertinence de la rétrocession qui a de soubassement constitutionnel que de parler retenue.
D’aucun pense que l’on devrait passer à des séances d’harmonisation entre le gouvernement national et les exécutifs provinciaux pour permettre ces entités décentralisées à l’être complètement et à se développer sans aucun obstacle.
Francis Luende