RDC- Tuerie de la population dans le territoire d’Aru : Le députés nationaux Jean-Claude Draza et Patrice Autsai pointent du doigt les autorités de l’Etat de siège ( déclaration)
Ils l’ont dit ce Lundi 24 avril 2023 au Palais du peuple Temple de la démocratie congolaise.Tout en présentant les condoléances aux familles des civils dont la vie a été fauchée, ces élus de l’Ituri exigent une enquête rigoureuse pour que les coupables dans ces affaires soient sanctionnées.
Selon ces deux élus du territoire d’Aru dans la province de l’Ituri, les faits se sont déroulés dans les nuits de jeudi, vendredi, samedi, dimanche, jusqu’à ce lundi dans le groupement des Obianzi , chefferie des Lu.
«Nous sommes en Ituri, groupement Obianzi , chefferie de Lu, trois personnes non autrement identifiées mais habillées en tenues des FARDC, ont réussi à abattre sept personnes et faire plusieurs blessés. Avant que ces faits se déroulent, le vendredi 21 avril à 02 heures du matin, l’auditeur militaire d’Aru a envoyé ces trois militaires pour arrêter quelques personnes dans le village. Nous vous informons que le groupement des Obianzi , chefferie des Lu est en deuil.Cette nuit des hommes armés ont attaqué les villages Buku,Edjoo,Esebi,ongoa et Rodo dont le bilan provisoire fait état de 7 mort, plusieurs blessés graves,10 maisons incendiées. Selon les informations recueillies auprès de la population, à la base,il y a une hypothèse des représailles ou règlement . Les enquêtes pourront nous aider pour déterminer les vrais auteurs.» a déclaré Jean-Claude Draza Atsule
De son côté, le député Patrice Autsai estime qu’il est inacceptable que l’auditeur envoie des militaires à minuit pour un conflit coutumier.
«Le problème des terres est un problème civil. En principe, on ne devrait pas envoyer des militaires pour arrêt des gens pendant la nuit », a-t-il déclaré, appelant la justice à faire son travail dans cette affaire en condamnant ouvertement le silence des autorités provinciales face au massacre d’une dizaine de personnes dans le territoire d’Aru par quelques militaires, en représailles au meurtre de l’un des leurs.»
Rédaction