Agression rwandaise dans l’Est : La classe politique rejoint les 10 recommandations faites par Adolphe Muzito
Près de deux semaines après la révélation de ses recommandations pour remporter la guerre dans l’Est du pays, le premier ministre honoraire Adolphe Muzito se voit rejoindre par le reste de la classe politique, toutes tendances confondues, sur la pertinence de ses propositions pour régler les différents problèmes que rencontre le pays dont l’insécurité dans sa partie Est.
Des propositions tombent les unes après les autres de la part des différents leaders politiques congolais, depuis la révélation des dix recommandations faite par le premier-ministre honoraire Adolphe Muzito.
Le président Tshisekedi est le premier sur cette liste. Le chef de l’État, dans son discours du 3 novembre dernier, a rencontré plusieurs points suggérés, trois jours plus tôt, par son ancien allié au sein de Lamuka, Adolphe Muzito.
Il s’agit notamment de l’appel à la mobilisation, à la résistance et à la vigilance populaire.
Il y a également l’assaut contre les traitres en interne ainsi que la réfondation des forces de sécurité et de défense congolaises.
Dans sa déclaration de ce mardi 8 novembre 2022, Moise Katumbi est revenu sur la nécessité d’affecter des moyens conséquents aux FARDC tel que repris dans les dix recommandations précitées.
Le président national d’ Ensemble pour la République, tout comme l’autre premier-ministre honoraire Matata Ponyo ainsi que l’opposant Martin Fayulu, ont récemment martelé sur l’importance d’une mobilisation générale en interne, telle que suggérée des jours plus tôt par le leader politique du parti Nouvel Élan.
L’homme à la cravate rouge a même condamné clairement, tout comme son prédécesseur à la primature, l’agression rwandaise contrairement à Moïse Katumbi, le dernier en date, qui a, par contre, surpris l’opinion congolaise en se retenant d’accuser même indirectement le Rwanda de soutenir le M23.
L’ancien gouverneur de l’ex Katanga qui conseille d’éviter des armées étrangères dont les gouvernements sont accusés ou soupçonnés de soutenir les rebelles, recommande tout de même de recourir aux troupes angolaises pour soutenir les Forces armées de la République démocratique du Congo et appuyer leur réorganisation.
Il faut noter qu’en 2019, alors que le premier-ministre honoraire Adolphe Muzito proposait déjà la guerre au Rwanda comme l’une des solutions pour ramener la paix dans l’Est de la RDC, l’ancien gouverneur de l’ex Katanga s’était tout de suite désolidarisé du coordonnateur de Lamuka de l’époque tout en lui demandant, d’un ton ferme, de revenir sur ses propos.
Entre temps, une enquête des Nations-Unies a finalement attesté que le Rwanda renforce en homme et en munitions les rebelles du M23.
Le mouvement occupe des localités dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, depuis quelques mois maintenant.
Cette enquête de l’ ONU associée à plusieurs autres preuves réunies par le gouvernement congolais contre le Rwanda donne ainsi raison à celui qui se fait appeler » visionnaire du Congo « , en ce qu’il avait depuis des années identifié l’ennemi et préconisé le meilleur moyen de lui venir à bout.
On parle notamment de ses propositions de la guerre au Rwanda, la construction d’un mur frontalier entre la RDC et ce pays voisin et maintenant une marche de soutien aux FARDC prévue le 17 novembre prochain.
Pour rappel, l’opposant congolais Adolphe Muzito a soumis le 30 octobre dernier, ses dix recommandations pour appuyer sa position de faire et de remporter la guerre face au Rwanda.
Après ces dix recommandations, le premier ministre honoraire vient , de nouveau, d’anticiper les événements en recommandant cette fois l’expulsion du sol congolais de l’ambassadeur Ougandais dont le pays est, selon lui, complice de cette agression dont est victime la RDC dans sa partie Est.