Nord-Kivu: une nouvelle incursion armée à Mangina, le marché central pillé, trois blessés
La commune de Mangina, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), a une fois de plus été le théâtre d’une attaque armée. Dans la soirée du mercredi 5 mars 2025, aux alentours de 20 heures, des hommes armés ont pris d’assaut le marché central du quartier Makukulu, semant la panique parmi les habitants.
Selon des témoins, les assaillants ont ouvert le feu à balles réelles avant de s’attaquer aux boutiques et commerces. Plusieurs échoppes ont été saccagées et des biens de valeur, dont des téléphones et d’importantes sommes d’argent, emportés. Au moins trois personnes – deux jeunes filles et un garçon – ont été blessées par balles et conduites en urgence au Centre de Santé de Référence de Mangina pour des soins.
Un climat d’insécurité persistant
Muongozi Vunyatsi, président de la Société Civile Forces Vives Mangina, a confirmé cette attaque, précisant que plusieurs commerces ont été ciblés, notamment ceux d’un défunt commerçant bien connu localement. Après leur forfait, les malfaiteurs se sont dirigés vers la plantation Étienne, située à l’ouest de la commune, échappant à toute intervention immédiate des forces de sécurité.
Cette nouvelle attaque ravive les craintes d’une population déjà éprouvée par l’insécurité grandissante dans la région. Les habitants de Mangina dénoncent l’inaction des autorités et appellent à un renforcement urgent des dispositifs sécuritaires pour contrer ces incursions récurrentes.
La Société Civile Forces Vives de Mangina a fermement condamné cette énième attaque et exhorté les autorités à prendre des mesures concrètes pour protéger la population et rétablir l’ordre. Jusqu’à présent, aucune réaction officielle des autorités locales n’a été enregistrée face à cette situation alarmante.
Vers un renforcement sécuritaire ?
Alors que les attaques se multiplient dans le territoire de Beni, les habitants de Mangina espèrent une réponse rapide et efficace des forces de sécurité. Reste à savoir si les autorités prendront la mesure de la situation avant qu’une tragédie plus grave ne survienne.
La rédaction