RDC: mystérieuses épidémies,l’OMS sur la piste d’un empoisonnement massif
En République démocratique du Congo, une série de maladies inexpliquées déstabilise plusieurs villages de la province de l’Équateur. Ces épidémies, qui ont déjà fait plus de 60 victimes depuis le début de l’année 2025, suscitent de nombreuses spéculations, dont l’hypothèse d’un empoisonnement massif lié à la contamination de l’eau. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) mène actuellement des enquêtes pour déterminer l’origine de ces étranges pathologies.
Les premiers cas ont été signalés en janvier, après que trois enfants, ayant consommé de la viande de chauve-souris, sont décédés dans les 48 heures suivant l’apparition des symptômes. Depuis, la situation s’est aggravée avec l’enregistrement de plus de 1 300 malades et 60 décès dans plusieurs villages, dont Bolamba et Basankusu.
Les symptômes sont alarmants et frappent principalement les jeunes enfants : fièvre, douleurs musculaires, frissons, toux, vomissements, diarrhée et, dans certains cas, saignements. Le tableau clinique évoque une fièvre hémorragique, mais les tests menés par les experts de l’OMS ont exclu des maladies comme Ebola ou Marburg. L’hypothèse d’un empoisonnement massif, notamment lié à l’eau potable contaminée, devient de plus en plus probable.
Mike Ryan, responsable des urgences à l’OMS, a évoqué la possibilité que ce soit un produit chimique, une bactérie, voire un virus, tel celui de la méningite, qui soit à l’origine de ces épidémies. Cette situation rappelle celle de la fin 2024, où une vague de décès inexpliqués dans le sud-ouest du pays avait finalement été attribuée à la malaria et à des infections respiratoires, aggravées par la malnutrition.
Les autorités congolaises, en collaboration avec l’OMS, tentent de contenir la situation en distribuant des kits de dépistage dans les zones les plus touchées. Mais cette crise met en lumière la vulnérabilité du pays face aux épidémies, dans un contexte déjà marqué par des conflits armés et des défis socio-économiques majeurs.
Alors que l’OMS poursuit ses investigations, l’énigme de ces épidémies mystérieuses soulève des inquiétudes, mais aussi des interrogations sur l’efficacité des réponses sanitaires dans un pays dévasté par des décennies de guerre et d’instabilité.
C.K
